Selon des scientifiques australiens, manger des poires avant de boire de l’alcool réduirait les risques de gueule de bois.
Un repas bourratif pour “plâtrer” l’estomac, des gorgées d’eau entre chaque verre,… en matière de remèdes anti-gueule de bois, chacun y va de sa petite méthode. Pourtant, au beau milieu de cette accumulation de remèdes de grand-mère, il existerait bel et bien un moyen scientifiquement établi de prévenir les difficiles lendemains de soirées : manger des poires.
À l’origine du mal, l’acétaldéhyde
C’est une étude australienne qui parvient à cette conclusion : consommer des poires ou du jus de poires avant de boire de l’alcool permettrait de réduire le taux d’acétaldéhyde contenu dans le sang. Acétaldéhyde ? Ce nom touffu désigne un composé chimique toxique, produit à partir de l’alcool présent dans le corps lorsque l’on boit de l’alcool. Cette transformation de l’éthanol en acétaldéhyde est effectuée naturellement, par un mécanisme appelé métabolisation.
Sauf que plus le taux d’éthanol est important dans le corps, plus les enzymes responsables du métabolisme vont devoir s’affairer à cette transformation, perturbant tous les autres métabolismes du corps humain. Hypoglycémie, sensations de faiblesse, fatigue, maux de tête : les symptômes de la gueule de bois sont les manifestations de cette intoxication générale provoquée par l’ingestion d’alcool.
Une prévention, pas un remède
Selon cette nouvelle étude, les poires contiendraient des substances capables d’agir sur les enzymes responsables de ce métabolisme de l’alcool. L’acétaldéhyde est éliminé plus vite, ce qui réduit l’effet “gueule de bois”. Attention cependant, les poires peuvent prévenir, mais pas guérir la gueule de bois : “elles ne produisent leur effet que si elles sont consommées avant de boire de l’alcool”, explique le professeur Manny Noakes, en charge de l’étude.
Mais toutes les poires ne seraient pas dotées de ces vertus inattendues : “pour l’heure, l’expérience n’a concerné que la poire coréenne, qui a longtemps été utilisée comme remède traditionnel aux gueules de bois”, précise la chercheuse. Il existe un certain nombre de différences entre la composition des poires coréennes et celle des poires occidentales, il faudra donc attendre que d’autres recherches soient menées pour déterminer si les mêmes effets peuvent être observés avec d’autres variétés.
Avec RTL