Internet est une gigantesque toile de jeu pour ces nerds de la cybernétique qui se font des millions de dollars en quelques clics bien placés. Ils ont passé leur vie devant un écran d’ordinateur, scrutant la moindre faille du système binaire mondial, s’introduisant dans les programmes les plus complexes : ce sont les hackers. Vanity Fair vous propose avant de découvrir les meilleurs d’entre eux, un choix cornélien : « La pilule bleue, l’histoire s’arrête là, vous vous réveillez dans votre lit et vous croyez ce que vous voulez. Vous prenez la pilule rouge, et vous restez au Pays des Merveilles du Hacking. » Prêt à entrer dans la matrice ?
Quand les Kevin contre-attaquent, Internet en pâtit. Kevin Mitnick a été le hacker le plus recherché des années 1990 et a notamment fait parti des dix criminels « wanted » par le FBI. À seulement 20 ans, le hacker américain pénètre dans le réseau interne du Pentagone depuis sa chambre d’étudiant. Ayant eu en sa possession des fichiers confidentiels du département de la Défense américaine, Mitnick est placé six mois en centre de détention. En 1989, quand il s’introduit dans le réseau d’une société de télécommunications, les fédéraux ne tardent pas à émettre un mandat d’arrêt à son égard. Ils mettront deux ans à le retrouver, le soupçonnant d’avoir pris le contrôle du réseau téléphonique californien et d’avoir mis sur écoute les agents chargés de le traquer. C’est grâce au soutien d’un hacker repenti, Tsumotu Shimomura, que le célèbre hacker est enfin arrêté en 1995. Mitnick, « beau joueur », se serait alors exclamé : « Salut Tsutomu ! Félicitations ! ». Le film Cybertraque (2000) met en scène leur histoire. Aujourd’hui, Kevin Mitnick est une légende vivante du hacking, il a écrit de nombreux livres (L’art de la supercherie) et a récemment été nommé gardien de l’élection présidentielle en Équateuren 2013.
https://youtu.be/Q7G3kKRdUl4
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