Les pays africains se sont engagés, cette semaine, à mettre en œuvre des stratégies visant à éradiquer le choléra du continent, à l’occasion de la 68ème session du Comité régional pour l’Afrique de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), se déroulant à Dakar.
Un communiqué de l’OMS informe que l’Afrique – plus précisément l’Afrique subsaharienne – reste l’une des régions les plus touchées par cette maladie, malgré son éradication dans plusieurs autres régions du monde.
Selon les statistiques, en 2017, plus de 150 000 cas de choléra ont été signalés dans 17 pays africains, faisant plus de 3000 morts.
De plus, l’apparition récente de près de 60 cas de choléra en Algérie, après 22 ans d’absence, souligne l’urgence de cette question sanitaire qui touche donc de plus en plus de pays du continent.
L’institution indique que cet état de choses est principalement dû au manque d’infrastructures nécessaires pour assurer certaines conditions hygiéniques aux populations, notamment sur le plan de l’accès à l’eau potable.
D’après les statistiques, environ 92 millions d’Africains boivent encore de l’eau provenant de sources insalubres.
Ainsi, grâce à la nouvelle stratégie mise en place, les flambées de choléra qui ont été accentuées dans certaines régions du continent par les crises humanitaires, l’urbanisation rapide, ou encore la croissance démographique, devraient être réduites de 90%.
Notons que, pour l’instant, 47 pays ont adhéré à la nouvelle stratégie qui vise à éradiquer un « symbole d’inégalité », selon les propos du Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Avec agenceecofin