Si la France demeure le premier fournisseur du Gabon, il n’en demeure pas moins que l’année 2017 a constitué un mauvais record en termes d’échanges commerciaux entre les deux pays, indique le service économique de l’ambassade de France à Libreville. Selon cette administration, en 2017, les exportations françaises à destination du Gabon se sont élevées à 431,7 millions d’euros, poursuivant ainsi leur baisse continue depuis 2011. Tout comme les importations en provenance du Gabon, majoritairement composées de matières premières, qui ont également affiché une baisse conséquente de plus de 25% entre 2016 et 2017, à 112,6 millions d’euros.
En dépit du fait que le solde commercial entre les deux pays soit excédentaire en faveur de la France, soit 319,1 millions d’euros, le service économique de l’ambassade de France à Libreville fait savoir que le volume des échanges commerciaux entre la France et le Gabon s’effrite considérablement.
Les exportations françaises vers le Gabon
Selon les services de douane français, après avoir accusé de fortes baisses en 2015 et 2016, respectivement de 20,7% et de 13%, les exportations françaises ont observé une nouvelle contraction, moindre toutefois que les années précédentes de 7,8% en 2017. Elles sont ainsi passées de 468 millions d’euros à 431,7 millions d’euros au cours de l’année dernière, alors que les ventes de l’Hexagone il y a dix ans, dépassaient les 550 millions d’euros.
Dans la cartographie de ces échanges commerciaux, les biens d’équipements ont à nouveau représenté comme en 2016, une valeur inférieure aux produits industriels de 127,8 millions d’euros, soit une chute de 8,5%. Les ventes de machines, soit 63,4 millions d’euros ont enregistré une baisse moindre de 2,2%. Quant aux produits industriels, ils ont représenté une valeur d’exportation de 164,8 millions d’euros, en réduction aussi, mais inférieure à celle des biens d’équipements (-3,6%).
Depuis 2014, les ventes françaises d’équipements mécaniques et électriques, auparavant majoritaires sont devenues inférieures à celles de produits industriels. Dans cette tendance baissière, les produits agroalimentaires ont également poursuivi leur chute (-9,3%), à 98,1 millions d’euros, contre 108,1 millions d’euros en 2016. Alors que le pic des ventes avait été atteint en 2014, avec 119 millions d’euros.
Si la France reste jusque-là, le premier fournisseur du Gabon, avec plus de 30% de part de marché sur les 12 premiers mois de l’année 2017, il n’en demeure pas moins que ses ventes s’effritent, traduisant ainsi la baisse d’activité liée à la crise économique que traverse le pays.
L’impact de cette crise est par ailleurs, perceptible sur les ventes françaises de produits agroalimentaires qui enregistrent leur plus mauvais score depuis 2011. Avec 30% des achats français dans la sous-région, le Gabon est le deuxième client de la France en Afrique centrale, derrière le Cameroun qui a importé pour 537 millions d’euros de biens et équipements français, mais devant le Congo Brazzaville, avec 330 millions d’euros en 2017.
Les importations françaises en provenance du Gabon
Les importations françaises composées à plus de 85% de produits des industries extractives, de pétrole et de produits de la transformation du bois ont enregistré une chute en valeur, de plus d’un quart (-26,4%), passant de 153 millions à 112,6 millions d’euros entre 2016 et 2017.
Dans le même temps, les produits des industries extractives ont elles aussi accusé leur plus forte baisse soit -54,6%, passant à 33,5 millions d’euros en 2017, contre 74 millions d’euros en 2016. Les ventes de bois ont également diminué avec un taux de -10,8 %. Elles sont passées de 69,8 millions d’euros en 2016, à 62,3 millions d’euros en 2017.
Au regard de ces données, les services de douane français indiquent que la France reste le 10ème client du Gabon et que ses achats représentent 3% des exportations totales gabonaises. En outre, ils soulignent que malgré cette tendance baissière, au global, le solde excédentaire de la France vis-à-vis du Gabon, a atteint 319,1 millions d’euros en 2017, traduisant une légère hausse (1,2%) par rapport à 2016, avec 315,1 millions d’euros.
Avec agenceecofin