Une agence de renseignement privée israélienne a monté au profit de l’équipe de conseillers de Donald Trump des dossiers compromettants contre des personnages clés de l’administration Obama qui ont aidé à négocier l’accord nucléaire iranien, mais qui n’arrangeaient apparemment pas le nouveau Président des États-Unis, selon The Observer.
Des représentants de l’actuel locataire de la Maison-Blanche auraient contacté une agence de renseignement privée israélienne pour lui commander une campagne de dénigrement de plusieurs représentants de l’administration Obama dans le cadre d’une tentative complexe pour discréditer l’accord qui ne convient apparemment pas à Donald Trump, a révélé The Observer à l’issue d’une enquête.
Les détectives israéliens se seraient vu demander de chercher des informations pouvant «salir» Ben Rhodes, l’un des principaux conseillers en matière de sécurité nationale de Barack Obama, ainsi que Colin Kahl, sous-secrétaire dans l’administration précédente. L’opération avait pour objectif de discréditer ceux qui étaient favorables au maintien de l’accord nucléaire iranien.Les informations qui intéressaient l’équipe Trump touchaient à la vie privée, à la carrière politique, aux relations personnelles et aux ententes avec les lobbyistes des intérêts iraniens de ces personnes. La demande de collecte d’informations a été formulée quelques jours après la visite du Président américain à Tel-Aviv en mai 2017. Les journalistes n’ont pas pu préciser si la mission avait été remplie.
L’accord entre l’Iran et le Groupe 5+1 (Russie, Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne et Allemagne), qui porte l’appellation de Plan global d’action conjoint (JCPOA), a été signé le 14 juillet 2015. Aux termes de ce document, le programme nucléaire iranien revêt un caractère exclusivement pacifique, les experts internationaux sont admis dans tous les sites et l’uranium enrichi est exporté. En échange, l’Iran bénéficie de la levée de toutes les sanctions économiques.Le nouveau Président a manifesté à plusieurs reprises son mécontentement concernant ce texte et a promis de s’en retirer si le document n’était pas modifié. Il a fixé le 12 mai comme date limite pour s’entendre avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni sur la «correction» de l’accord nucléaire afin d’«éviter la sortie des États-Unis». La position de Donald Trump sur le sujet est partagée par l’Arabie saoudite et Israël.
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