D’abord annoncée pour le mois de novembre 2016, puis pour le 4 avril 2017 par le régulateur du secteur des télécommunications au Cameroun, la portabilité des numéros n’est toujours pas effective à ce jour. Pourtant, il s’agit d’un dispositif devant permettre d’améliorer la qualité du service offert aux abonnés, dans la mesure où la portabilité permet à un abonné insatisfait par la qualité de service proposée par son opérateur d’origine de migrer vers un concurrent jugé meilleur, sans pour autant changer de numéro de téléphone.
Selon le Quotidien gouvernemental, qui cite une source interne au Comité technique de mise en œuvre de la portabilité, «l’absence des textes réglementaires d’encadrement de cette activité est la difficulté majeure qui demeure jusqu’alors». Au plan technique, apprend-on, les différents opérateurs de la téléphonie sont prêts, à ce jour, en dépit des retards observés avant la date butoir du 4 avril sur la formation de leur personnel ou encore la mise à jour des bases de données.
Ce projet avait pourtant franchi une étape décisive le 31 janvier 2017, à Yaoundé, la capitale camerounaise, avec le lancement des activités du Groupement d’intérêt économique pour la gestion de la portabilité mobile au Cameroun (GIE-PMC), constitué par les opérateurs MTN, Orange et Nexttel. Ces trois opérateurs ont été invités à investir une somme de 1,5 milliard de francs Cfa dans la mise en place d’une base de données centralisée, en vue de la gestion de la portabilité des numéros mobiles au Cameroun.
Depuis 2015, le contrat pour la fourniture, l’installation et l’exploitation de cette infrastructure a été attribué par le régulateur télécoms à l’équipementier chinois Huawei. La durée des travaux avait été limitée à sept mois.