Selon une étude publiée le 14 septembre par le think tank Carbon Tracker Initiative, le coût total de la génération électrique (“Levelised cost of energy”- LCOE) à partir de renouvelables (solaire et éolien) est déjà moins élevé qu’à partir de charbon ou de gaz, en ajustant les hypothèses de facteurs de charge pour tenir compte de la réalité actuelle. En d’autres termes, le coût de production d’un KWH à partir du renouvelable est désormais moins cher que le KWH fossile.
L’analyse compare les spécifications techniques du charbon et du gaz des plantes avec, ce qui est atteint en moyenne dans les usines qui fonctionnent actuellement, puis avec des projets qui peuvent se produire en 2020 et au-delà.
Dans le calcul des LCOE sur lesquels ils fondent leurs décisions d’investissement, les industriels utilisent des hypothèses de facteur de charge (issues des spécifications techniques des centrales) d’environ 80 % pour le charbon et 60 % pour le gaz, alors qu’en réalité les facteurs de charge moyens observés au niveau mondial en 2013 (dernières données disponibles) sont de 59 % pour le charbon et 38 % pour le gaz , indique l’étude.
Les coûts de production d’énergie renouvelable sont déjà plus faibles en moyenne dans le monde entier que ceux des combustibles fossiles. L’énergie propre deviendra encore plus concurrentiels d’ici 2020.
Selon Carbon Tracker, l’avantage des renouvelables a vocation à s’accroître à l’horizon 2020, même sans prix du carbone, car dans un scénario compatible avec les objectifs climatiques de l’Accord de Paris (limiter le réchauffement “nettement en-desous de 2°C”), le facteur de charge des énergies fossiles va encore se réduire (à 42 % pour le charbon et 31% pour le gaz) à mesure qu’augmentera la part de renouvelables dans le mix électrique, cantonnant les énergies fossiles à un rôle de complément.
Sur cette base, l’étude estime que dans un scénario 2°C, l’électricité d’origine éolienne sera presque deux fois moins chère que celle produite à partir de charbon en 2020!
Il s’agit d’un enjeu crucial notamment pour les pays africains, qui disposent d’un fort potentiel solaire (et parfois éolien) mais qui continuent à lancer des projets de centrale à charbon.
Le tableau ci-dessous montre la transition des coûts globaux relatifs moyens de 2016 numéros de référence par le biais de mises à jour de 2016 des indicateurs opérationnels à un monde faible teneur en carbone après 2020.
« Les marchés doivent faire face à l’intégration des énergies renouvelables variables sur une échelle croissante. Plutôt que de continuer à débattre de savoir si cette transition énergétique est déjà en cours , il est temps de se concentrer sur le développement des possibilités de stockage d’énergie et la gestion de la demande qui peut faciliter le processus » , a déclaré l’analyste senior et co-auteur Matt Gray.