Alors qu’elle s’apprête à recourir à nouveau au marché international de la dette, l’Egypte met en avant le renforcement considérable de ses réserves en devises. Les 38,2 milliards de dollars de réserves engrangés en janvier 2018 et le remboursement d’une bonne partie des 350 millions de dollars des créances dues au Club de Paris, devraient renforcer l’attractivité des obligations égyptiennes.
Les réserves de changes égyptiennes semblent reprendre des couleurs et atteignent un niveau record en janvier 2018 selon la Banque centrale du pays. Une annonce qui conforte le gouvernement dans son choix de lever jusqu’à 5 milliards de dollars grâce à une vente d’obligations souveraines à l’international.
Bon démarrage de l’année 2018
Les réserves en devises ont augmenté de 1,2 milliard de dollars, s’établissant à 38,2 milliards de dollars, ce qui représente son niveau le plus élevé depuis juillet 2017. La Banque centrale a par ailleurs indiqué que les recettes en devises étrangères qui lui étaient destinées à travers d’autres institutions financières sont passées de 1,5 à 5,6 milliards de dollars.
Une performance qui aurait permis au Caire de rembourser, le mois dernier, 290 millions de dollars sur une ardoise totale de 350 millions de dollars aux membres du Club de Paris. Ce renforcement des réserves égyptiennes vient à point nommé pour le gouvernement qui s’apprête à recourir au marchés mondiaux de la dette au cours de ce mois de février, et pourrait même faciliter les efforts des autorités égyptiennes pour réduire les coûts de son endettement.
La dette extérieure reste élevée
Cette annonce de la Banque centrale pourrait également signifier la fin de la pénurie de dollars qui a mis à genoux l’économie égyptienne. Une période de vaches maigres dont les effets sur la population ont dégénéré entraînant des pénuries de produits de consommation de base (riz, lait en poudre, médicaments…), obligeant les autorités à libéraliser le régime de changes dans la précipitation et à réduire les subventions pour obtenir un accord de prêt de 12 milliards de dollars du FMI.
L’amélioration du niveau des réserves égyptiennes s’est accompagnée d’une hausse de la dette extérieure égyptienne, vu que le pays a dû recourir aux marchés obligataires internationaux, auprès des pays partenaires et des institutions financières internationales. Selon la Banque centrale égyptienne, le renforcement des ressources en devises serait lié au rebond des recettes du tourisme, des envois de fonds des égyptiens résidents à l’étranger et à une baisse du déficit commercial, ce qui serait selon l’exécutif une preuve de réussite des réformes économiques.
Avec latribuneafrique