Grand opérateur économique, fervent militant du Rassemblement des républicains (parti au pouvoir en Côte d’Ivoire), fidèle parmi les fidèles de l’actuel Maire Sylla Issouf de la commune d’Adjamé, Badara Abou Diakité déclare dans cette interview sa candidature pour le poste de député à Adjamé. A travers un discours franc et sincère, il nous partage aussi sa vision politique pour sa circonscription électorale et fais au passage des révélations sur la personnalité réelle de Issouf Sylla…
Journaliste : Bonjour M. Pouvez-vous vous présenter aux ivoiriens ?
- Badara A. Diakité: je suis M. Diakité Abou Badara. Je suis un opérateur économique résidant dans la commune d’Adjamé. Je suis né a Dimbokro (NDLR : Centre-Est de la côte d’ivoire, environ 300 kms d’Abidjan). Mes parents sont arrivés à Abidjan plus précisément dans la commune d’Adjamé lorsque j’avais l’âge de 6 mois. Et depuis ce moment, je réside dans la commune. Je connais donc toutes les réalités d’Adjamé. Il n’a aucun secret pour moi. En plus Je suis un proche collaborateur du Maire Issouf Sylla. Je peux donc affirmer sans complexe que je suis un digne fils.
Journaliste : En tant que proche collaborateur du Maire Issouf Sylla, pouvez-vous nous parler de la vie de la commune. Comment va la commune ?
- Badara A. Diakité: Globalement on peut dire que sous la gouvernance du Maire Issouf Sylla, notre commune se porte bien. Je ne peux pas dire que je suis impliqué dans la gestion véritable des affaires de la commune. Mais en tant que fils et opérateur économique d’Adjamé et surtout en tant que collaborateur du Maire, je connais plus ou moins les réalités. Je sais que c’est une commune qui n’est pas facile à gérer. Le Maire Issouf Sylla est un homme compétent. Il est à féliciter. Car n’importe qui ne peut gérer cette commune cosmopolite. Voyez vous, quant on étiquète négativement une telle commune comme le nid de tous les vices du pays, il faut un homme fort mentalement, moralement, physiquement et même spirituellement comme Sylla Issouf pour la conduire. Secondo, alors qu’Adjamé n’a pas le plus gros des budgets des communes, le maire fait tout pour satisfaire sa population. La preuve palpable et tangible est l’hôpital général fait par lui et qui est situé dans une zone exigüe comme le centre du Boulevard Nangui Abrogoua. Aujourd’hui, il y’a bien d’autre réalisations que Issouf Sylla à accomplir pour le compte de sa population. D’aucuns penseront que je suis entrain de faire la campagne du Maire Sylla. Mais on ne peut pas cacher le soleil avec ses mains. C’est un homme de cœur, de conviction et de parole. De par ses initiatives, il a mis les dignes fils de la commune à ses côtés dont j’en fais partie. Pour cela nous lui serons reconnaissant jusqu’au restant de notre vie. Nous prions le bon DIEU pour que Issouf Sylla reste toujours aux côtés de nous, afin que nous puissions bénéficier encore plus de ses sages conseils.
Journaliste : Parlons un temps soit peu de l’Assemblée nationale. Il y’a eu plusieurs présidents qui se sont succédé à la tête de cette éminente institution du pays. Quel regard vous portez aujourd’hui sur l’Assemblée nationale sous la gouvernance de SEM Guillaume Soro ?
- Badara A. Diakité: En tant que citoyen lambda, nous voyons que l’hémicycle présente un autre visage d’une maison sérieuse aujourd’hui. Car il a à sa tête une personne sérieuse. Un homme respecté, un homme d’Etat d’une sérénité rare. Il a fait de sorte qu’on ne peut dire n’importe quoi de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire. Quand on dit qu’on est un honorable à l’hémicycle aujourd’hui, on est respecté. Quant on observe de loin ou de près, on constate que SORO Kigbafori a impulsé un dynamisme au sein de notre parlement. Il a mis sa jeunesse, son aura et ses relations au service au rayonnement de la ôte d’Ivoire sur le plan international. Je pense qu’on peut-être fier de siéger comme député sous l’ère du Président Alassane Ouattara et son jeune frère Guillaume Soro.
Journaliste : Au-delà des actions entreprises par le Président de l’Assemblée Nationale, pensez-vous que nos députés défendent réellement les points de vue de leurs administrés ?
- Badara A. Diakité: Je dirai que le peuple n’est pas représenté en partie à l’hémicycle. Cela n’est pas évidemment la faute du Président de l’Assemblée Nationale ou du Président de la République. La faute est dûe à certains de nos élus qui confondent leurs intérêts et ceux du peuple. Ils se servent plutôt que de servir le peuple. Il y’a même des députés que nous connaissons qui ne se sont jamais rapproché du peuple. Et ce, pour prendre en compte leur avis, lorsqu’ils vont pour débattre des questions nationales. Ils ne se présentent jamais devant leur base pour prendre des conseils. Ce qui fait dire au peuple que les députés qu’ils élisent sont des caisses de résonnance. La tendance actuelle sur le terrain est que la population rejette ces derniers
Journaliste : Parlons de la circonscription d’Adjamé. En tant que fils de la localité, avez-vous l’impression que la voix de la population est portée à l’Assemblée Nationale ?
- Badara A. Diakité: (Avec un air de déception), M. le journaliste, il faut qu’on se parle franchement. En ma connaissance et selon certaines plaintes de la population, je ne crois pas sincèrement que les députés d’Adjamé que je connais (ce sont mes frères) maitrisent les quotidiens de la population. Je ne crois pas que la voix d’Adjamé soit portée auprès du gouvernement. La preuve ! Je prends l’exemple de Williamsville Abory. Depuis plus d’une année, les populations de cette zone sont privées d’eau courante chaque soir. Par dépit, cette population se rabat sur la mairie non sans connaître le rôle qui est assignée au Maire. Mais encore plus, elle ignore que c’est le député, qui est son vrai porte-parole, qui doit interpeller le gouvernement sur ces cas. Nos parlementaires semblent ne pas se préoccuper de la détresse de la population. Je pense qu’à l’ère de la politique d’émergence impulsée sous la bienveillance de SEM le Président de la République Alassane Ouattara, il est difficile de comprendre que des populations de la circonscription d’Adjamé vivent dans les conditions difficiles. Il est insupportable que nos députés ne puissent pas défendre ces causes là. En tout cas, certaines franges de la population d’Adjamé ne se reconnaissent plus dans les actions que leurs mandataires posent aujourd’hui.
Journaliste : Avez-vous été approché par la population pour parler en son nom ?
En tant que fils d’Adjamé et quelqu’un qui est soucieux du développement de sa circonscription électorale et du bien-être de sa population, vu aussi les actions que nous avons mené pour nos frères, il est tout à fait naturel que cette population nous sollicite pour porter haut sa voix. Certains petits frères ne sachant pas où se tourner, nous ont donc demandé d’accepter d’être leur porte voix auprès des décideurs du pays. Voyant toutes les actions de développement entreprises par le Président Alassane Ouattara dans les communes du district d’Abidjan et de l’intérieur du pays, les populations d’Adjamé ont comme l’impression que leur zone est totalement délaissée. La raison évoquée selon elle, c’est que leurs députés n’interpellent pas le gouvernement sur les réalités qu’ils vivent. On trompe la population en disant que c’est le Maire Issouf Sylla qui doit régler tous ces problèmes. Ce qui n’est forcement le cas. A quoi sert un député qui ne se présente qu’à ces mandants que lorsqu’il s’agit de renouveler l’hémicycle? Je pense qu’au moment opportun, ils sauront faire la différence.
Journaliste : A l’approche des législatives, vous êtes donc candidat à la députation d’Adjamé ?
Oui. Je suis candidat pour porter la vraie voix de mes frères d’Adjamé à l’hémicycle. Car une partie de la population se reconnait en moi. Je connais les réalités de chez moi. Nous avons décidé, avec des amis, de nous mettre au service de nos frères. C’est donc un devoir pour nous de servir la population. Nous n’avons pas attendu de prétendre à la députation, avant de faire du bon boulot pour nos frères. Je suis candidat pour briser l’image négative que les ivoiriens ont de notre zone. A Adjamé il n’y a pas que des bandits, des fumoirs. A Adjamé, il y’a des grands intellectuels, de grands commerçants du pays, des jeunes volontaires et ambitieux, de courageuses femmes, des lieux touristiques…. Et j’en passe.
Journaliste : A vous entendre parler, il semble que vous avez une vision assez claire pour Adjamé. Partagez-nous la donc.
- Badara A. Diakité: vous savez pour rêver, il faut dormir. Donc pour que la voix d’Adjamé soit prise en compte, il faut que quelqu’un puisse la porter haute et forte. Donc ma vision pour Adjamé, pour rejoindre le Président Ouattara Alassane, c’est de faire en sorte que notre circonscription soit prise en compte dans la politique d’émergence en Côte d’Ivoire. Je souhaiterais que le gouvernement aide le Maire et qu’il ait un droit de regard sur Adjamé qui, après tout demeure le marché de Gros de la Côte d’Ivoire. Quant à moi, je me battrai pour que notre secteur soit pris en compte dans le développement du district d’Abidjan.
Journaliste : En tant que candidat déclaré, avez-vous des devanciers c’est-à-dire des modèles qui ont travaillé au rayonnement d’Adjamé ? Ceux sur qui vous comptez vous appuyer pour atteindre votre objectif.
D’abord mes pensées de profond respect à l’égard de MM. Dembélé Lassina et Issouf Sylla qui ont œuvré pour notre Adjamé. Car ils portent sincèrement la commune dans leur cœur. Pour le cas de Sylla Issouf, je voudrais dire qu’il est resté un homme incompris malgré ses nombreuses compétences. Parce que certains de ses collaborateurs, je dis bien certains de ses collaborateurs l’induise souvent en erreur. C’est un homme que je connais, il a un grand cœur, un grand travailleur. Il a un amour fou pour sa commune. Il la gère avec brio depuis plusieurs années. Quant vous voyez toutes les réalisations qu’il a faite, ces nombreuses commerçantes qu’il a rendu prospèrent, adjamé qu’il a transformé en grande plate forme de commerces et de transport national et international, il y’a lieu de lui rendre toutes les hommages qu’il mérite. Comme je l’ai dit plus haut, loin de nous une quelconque volonté de battre sa campagne. Mais qu’on rende à César, ce qui est à César.
Journaliste : Quel message avez-vous à l’endroit de la population d’Adjamé qui vous sollicite pour être son candidat aux prochaines législatives ?
- Badara A. Diakité: je remercie la vaillante population d’Adjamé qui a toujours vu en mes actions caritatives, une volonté de la servir et non de me servir d’elle pour atteindre le sommet. Je sui prêt pour elle, avec la bénédiction de mes aînés, mes amis et tout le monde,je vais y arriver. Je ne voudrais pas finir cette interview sans remercier le grand frère Soumahoro Farikou. Nous savons que certaines personnes tapis dans l’ombre manœuvrent pour ne pas que ces deux grandes personnalités (Sylla Issouf et Soumahoro Farikou) se réconcilient. Notre prière, c’est que ces dignes fils de notre circonscription se retrouvent pour le bonheur d’Adjamé. Je voudrais remercier enfin le Ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité Ahmed Bakayoko pour sa sollicitude envers tous nos maires. A la vaillante population d’Adjamé, je voudrais lui dire que de la même manière qu’elle a accepter que je devienne son maire local, aujourd’hui elle demande que je sois leur député, alors qu’elle sache que je suis prêt à la représenter dignement là où sa voix doit porter. Je serai toujours avec elle en toutes circonstances. Cette population m’a tout donné et il est temps pour moi de me battre pour elle.
Interview réalisé par
OLIVIER YEO