Le soutien-gorge est depuis son existence, une véritable nécessité pour la femme. Il est rare qu’une femme n’en porte pas car cet accessoire fait partie intégrante de sa garde-robe et de son quotidien ! Mais ce sous-vêtement est-il sans danger pour la santé ?
Lien entre le port du soutien-gorge et certaines maladies
Le port excessif du soutien-gorge pourrait vraisemblablement être lié à une maladie fibrokystique mammaire non maligne. C’est certainement une bonne raison de dire non au port prolongé du soutien-gorge ! La maladie fibrokystique du sein est une maladie bénigne non cancéreuse où les seins présentent un aspect grumeleux. Les seins fibrokystiques ne sont pas nocifs ou dangereux, mais peuvent être gênants ou inconfortables pour certaines femmes. Alors effectivement, le soutien-gorge nous permet d’afficher une poitrine généreuse, mais à quel prix ?
Cancer du sein / soutien-gorge : lien de cause à effet
De nombreuses études ont fait également le lien entre le port du soutien-gorge et le cancer du sein. Une des premières menées à Harvard, a été conduite dès 1991. Dans le livre américain Dressed to Kill : The Link Between Breast Cancer and Bras (Belle à mourir : le lien entre le cancer du sein et les soutiens-gorge), publié en 1995, il est écrit que le fait de porter son soutien-gorge plus de
12 heures par jour augmenterait les risques de développer un cancer du sein. Et encore plus pour une femme portant des brassières tous les jours puisqu’elle aurait 125 fois plus de risques que la moyenne d’en développer un, tandis que celles qui dorment avec un soutien-gorge auraient 75 fois plus de risques.
Le soutien-gorge compressant les divers ganglions et canaux lymphatiques, les toxines ne sont plus éliminées naturellement par le drainage lymphatique et s’amassent dans le sein faisant apparaître au fil du temps, kystes et autres tumeurs cancéreuses. Les capillaires lymphatiques sont sous cutanés et microscopiques et leur compression se fait par simple pression et empêche la lymphe chargée de déchets d’aller se déverser dans les vaisseaux ou même dans les ganglions.
Un article du Scotland’s National Newspaper fait référence à une étude écossaise du Western General Hospital d’Edinburgh, portant sur les maladies du sein. Cette étude montre (entre autres) que l’un des facteurs probables du cancer du sein serait le port du soutien-gorge.
Quelles mesures pour éviter tout risque ?
Jean-Denis Rouillon, médecin et professeur à l’Université de Besançon, a dirigé une équipe qui a mené une étude qui a duré 15 ans concernant l’effet des soutiens-gorge sur 330 femmes âgées de 18 à 35 ans.
Les résultats révèlent que le port d’un soutien-gorge dès le plus jeune âge n’a absolument pas contribué à favoriser le soutien de la poitrine, ni à réduire les douleurs dorsales ou à empêcher l’affaissement des seins.
En fait, ce serait tout le contraire. Les chercheurs de cette étude s’accordent à dire que les jeunes femmes gagneraient plus de tonus musculaire et de soutien du tissu mammaire si aucun soutien-gorge n’était porté. Les femmes qui ont arrêté de porter des soutiens-gorge pendant l’étude avaient une élévation de
7 millimètres de leurs mamelons comparés à celles qui portent régulièrement le soutien-gorge.
Isabelle Safarti, Chirurgien à l’Institut du Sein et de l’Oncoplastie de Paris déclare également que « le soutien-gorge améliore le confort, mais pas le maintien ». « En dehors du manque de représentativité de l’échantillon, je suis assez d’accord avec l’étude du Docteur Rouillon. Le soutien-gorge n’a pas d’efficacité sur le maintien de la poitrine. Si on prend 1000 femmes qui en portent et 1000 autres qui n’en portent pas, il n’y aura pas de grande différence entre elles. C’est le poids de la poitrine et la qualité de la peau qui font qu’elle tombera ou se maintiendra. »
Donc, il semble que vous n’avez plus besoin d’excuses pour abandonner le port du soutien-gorge !