Les meilleurs taux d’intérêt appliqués dans la zone CFA se trouvent au Sénégal. «C’est au Sénégal qu’on trouve les taux d’intérêt les plus faibles dans toute la zone du francs CFA. Et ceci depuis de longues années», a dit Franck Bassambié Bationo, directeur général de l’Economie et de la monnaie à la Bceao.
C’était le jeudi 13 septembre, audit siège de l’institution dans le cadre d’un séminaire de renforcement de capacités des journalistes spécialisés dans le domaine économique et financier. Selon l’économiste: «La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) prête aux banques à 2,5%. Et celles-ci à leur tour consentent à leurs clients à des taux variés.
Au Sénégal, le plus fort taux noté, c’est 6,5% comparativement aux autres pays de l’espace où on note des taux très élevés». A la question de savoir pourquoi la Bceao prête à 2,5% et les banques au plus fort, il laisse entendre ceci: «Nous recevons toutes ces complaintes et récriminations de la part des clients à divers occasions et circonstances comme celle de ce jour (jeudi 13 septembre). Mais, j’avoue que les banques nous disent qu’il y a beaucoup de risques qui sont pris en compte dans la fixation du taux d’intérêt légal.
Ces risques potentiellement considérables sont d’ordre infrastructurels, sécuritaire, et de non remboursement, voire de retard entre autres. Et ça, la Bceao ne peut pas y faire grande chose. Parce que la Bceao ne traite pas directement avec les clients, mais avec les banques qui sont tenues d’honorer leurs engagements vis-à-vis de la Bceao».
Ces taux sont souvent jugés abusifs par les clients, qui se voient dépossédés de leurs biens, sous un regard impuissant. Car, aux yeux de ceux-là (clients), ces taux ne reposent sur aucune base légale. Dans le même ordre d’idée, Toussaint Damoh, directeur de la conjoncture économique et des analyses monétaire de la Bceao dira: «la Banque centrale ne peut pas imposer aux banques de baisser leur taux d’intérêt. Car, ce sont elles qui évaluent leurs coûts du risque par rapport leurs investissements, et dans des localités différentes».
Cette rencontre a permis aux uns et aux autres d’exprimer les préoccupations pour une meilleure collaboration. Ainsi, Danielle Benoist, conseillère en communication du gouverneur de se réjouir de cette initiative qui se veut de s’ouvrir à la presse pour une meilleure connaissance de l’Institution dont le thème du jour était: «La définition et la mise en œuvre de la politique monétaire de la Bceao».
Avec ecodafrik