La hausse des prix du zinc n’aura pas beaucoup duré sur les marchés internationaux, alors que d’autres opérateurs du secteur se sont abstenus de suivre Glencore qui avait bousculé le marché. Le 9 octobre 2015, le groupe suisse a annoncé qu’il revoyait à la baisse de 500 000 tonnes, ses perspectives de production, soit 4% de l’offre globale de cette matière première.
L’indien Vedanta Resources qui est un acteur majeur du secteur a annoncé par la suite, qu’il n’avait aucune raison de réduire ses perspectives de production, dans la mesure où celles-ci ne souffrent pas de la baisse des prix, en raison de charges d’exploitation bien plus compétitives. En septembre, le groupe a déclaré qu’il envisageait de produire un-million de tonnes de zinc affiné et de plomb durant l’exercice 2015/2016 en cours, soit une hausse de 15% comparé à l’exercice précédent
La décision de Vedanta Resources a aussi été celle de plusieurs opérateurs européens et américains, mais surtout des opérateurs chinois. Selon Alistair Ramsay, un analyste en chef chez Metal Bulletin Research, les Chinois auraient promis que, pour chaque quantité de zinc manquant sur le marché mondial, ils trouveront une compensation quelque part dans le monde.
David Wilson un analyste chez Citi a par ailleurs indiqué dans une note, que certains projets qui avaient été gelés en Chine risquent d’être réactivés dans ce contexte. Du coup plusieurs investisseurs qui avaient accru leurs placements sur les actifs liés au zinc espérant une reprise des prix, risquent de se retrouver à côté de la plaque.
Chez plusieurs analystes basés à Londres le consensus est désormais fait, que l’effet d’annonce de Glencore n’a pas fait long feu. Ils sont d’avis aussi que, sauf si survenait une situation exceptionnelle, les prix du zinc reprendront difficilement une tendance haussière sur le court et le moyen terme.
Vendredi 30 octobre 2015, le zinc se négociait encore à 1673 dollars la tonne, en repli de 0,01%
avec agenceecofin