Le baril de Brent de mer du Nord est passé sous les 60 dollars vendredi, pour la première fois depuis le mois d’octobre 2017, faisant craindre des répercussions prochaines sur les économies des pays exportateurs.
En Afrique, la Zone CEMAC (Gabon, Guinée Equatoriale, Cameroun, Congo, Centrafrique et Tchad), le Nigeria et l’Angola, trop dépendants de l’or noir, doivent réajuster leurs hypothèses de budget et de croissance contenues dans leurs lois de finance. Selon les observateurs, la tendance baissière du pétrole risque de persister.
Les pays exportateurs africains à l’instar du Congo avaient misé sur un baril de pétrole moyen à 70 dollars en 2019. Brazzaville qui prévoit un budget en hausse de 44% devrait impérativement revoir sa copie. D’autres pays à l’instar du Gabon et du Tchad, en programme avec le FMI, comptaient sur le rebond du pétrole pour reconstituer leurs réserves de change.
L’OPEP, impuissante
La surabondance de l’offre par rapport à la demande est prévue durer tout au long de l’année 2019. L’Agence internationale de l’Energie (AIE) a annoncé la semaine dernière que l’offre mondiale de pétrole dépasserait la demande tout au long de 2019, sur fond d’augmentation de la production alors que la consommation est menacée par le ralentissement de l’économie.
Pour rééquilibrer l’offre, qui augmente plus rapidement que la demande, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait annoncer une baisse de sa production à l’issue de la réunion ministérielle prévue le 6 décembre. Le contrat de janvier sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a perdu 4,21 dollars, soit 7,71%, à 50,42 dollars le baril. Le Brent de même échéance a perdu 3,80 dollars, soit 6,07%, à 58,80 dollars le baril.
Avec financialafrik