La consommation de vin sur le continent africain “augmente cinq fois plus vite que la consommation mondiale moyenne”, selon une étude sur 24 pays d’Afrique subsaharienne réalisée par le cabinet britannique IWSR et présentée à Bordeaux à l’occasion du 18e salon international Vinexpo, rapportent Slate Afrique et l’AFP.
En 2013, les Africains ont consommé 864 millions de bouteilles de vin, soit une hausse de 17,3% en cinq ans. Et les chiffres, partis de très bas, ne devraient pas cesser de grimper: une augmentation de 11% est attendue d’ici 2018.
La courbe est exponentielle, la demande est là”, confirme, Félix Kamdem, importateur camerounais et qui a créé le réseau de distribution Tire-bouchon.
Le Nigeria, pays le plus peuplé avec une majorité de musulmans et première économie africaine depuis 2015, l’Afrique du Sud, productrice et consommatrice, mais aussi les pays pétroliers comme l’Angola, le Cameroun, ou encore l’Ethiopie, le Kenya et la Côte d’Ivoire, sont les plus souvent cités comme des marchés ayant un fort potentiel de croissance, écrivent nos confrères.
Les plus tendances sont les vins effervescents,“alternative glamour à la bière”, les “sweet rosés”, les blancs aromatiques (sauvignon blanc, chardonnay) et les “juicy red” (rouges fruités) comme les merlot.
Plus encore que le vin, les spiritueux – whisky en tête, mais aussi brandy et cognac – connaissent une progression rapide (+13% entre 2010 et 2014, contre 3% pour le vin toutes catégories confondues). “L’Afrique est aussi devenue une terre de Chinois qui sont très consommateurs de cognac”, relève Hervé Bache-Gabrielsen président d’une PME charentaise, qui dit agir “en poisson-pilote” sur le marché africain, en parallèle aux grands groupes (Hennessy, Courvoisier, Pernod Ricard) tournés depuis quelques années déjà vers le continent.
Le Bordelais Castel, quatrième groupe viticole mondial et spécialiste de la distribution de bières en Afrique, produit depuis 2013 du vin en Ethiopie (90 millions d’habitants), selon Franck Crouzet, directeur de la communication.
Mais aucun marché n’étant encore arrivé à “maturité” en Afrique, “les opportunités sont considérables”, conclut Daniel Mettyear.
Avec COMMODAFRICA