Dans son édition n°4029 du lundi 23 novembre 2015, le quotidien privé Mutations dit savoir un peu plus sur cette sanction censée «garder sauf l’honneur de l’armée camerounaise». Le journal révèle que les premiers rapports transmis au chef suprême des armées fait état de quatre soldats radiés et emprisonnés. Les militaires sanctionnés étaient principalement au front dans la région de l’Extrême-Nord. Au sujet des agissements des mis en cause, Mutations explique qu’une source au sein de la «grande muette» parle de «vols, viols et braquages susceptibles de briser le lien armée-nation dont l’importance n’échappe à personne par ces temps de guerre contre Boko Haram».
L’on apprend dans les colonnes du journal que les sanctions prises le 15 novembre dernier à l’encontre de ces militaires interviennent après la descente sur le terrain de Joseph Beti Assomo dans la région de l’Extrême-nord, du 26 au 30 octobre dernier. Dans cette partie du pays, des plaintes des populations à l’encontre de certains soldats en faction dans cette partie du Cameroun avaient déjà été enregistrées. Les exactions de l’armée avaient conduit, le 21 octobre 2015, à des heurts entre des soldats de la Marine nationale et les populations locales dans une base du Bataillon d’intervention rapide (Bir), dans la localité de Maga (département du Mayo Danay).
Bon à savoir: l’article 22 du décret n°2001/188 du 25 juillet 2001 portant statut particulier du corps des officiers d’active des forces de défense renseigne davantage sur les infractions qui peuvent conduire à une radiation de l’armée camerounaise. Celle-ci peut être prononcée de plein droit «à l’encontre des officiers s’étant rendus coupables d’assassinat, de viol, de vol aggravé, de détention et d’utilisation illégale d’armes de guerre, de participation active à une insurrection, de sabotage ou de destruction de matériel de guerre, d’une condamnation définitive privative de liberté égale ou supérieure à six mois sans sursis, d’atteinte à la sûreté de l’Etat, d’actes de grand banditisme, de désertion pour une période égale ou supérieure à trente jours».
Sources : Cameroon-Info.Net