Le gouvernement kényan envisage de fusionner trois institutions financières publiques pour former une méga-banque dédiée au financement des infrastructures, a rapporté le site d’information The East African le 12 octobre, citant des sources proches du dossier.
Selon un groupe de travail ad hoc mis sur pied récemment par le trésor public, l’intérêt porte sur une fusion entre l’Industrial and Commercial Development Corporation (ICDC), l’Industrial Development Bank (IDB) et la Tourism Finance Corporation (TFC) pour donner naissance à un mastodonte financier national qui sera baptisé Kenya Development Bank (KDB).
En septembre, le Trésor public a lancé un appel d’offres pour le choix d’un cabinet de consulting qui aura pour mission de conseiller le gouvernement sur la fusion entre ces trois institutions.
La structure de Kenya Development Bank est encore en discussion, mais des sources citées par The East African indiquent que la nouvelle méga-banque compte mobiliser des financements à long terme auprès d’institutions financières étrangères, en se basant sur un modèle bancaire similaire à ceux de la Banque de développement de l’Afrique de l’Est (EADB) et de la Banque africaine de développement (BAD).
Le Kenya cherche à mobiliser des fonds pour financer des méga-projets d’infrastructures d’un montant global de 20 milliards de dollars prévus dans le cadre de son plan de développement «Vision 2030».
Selon la Banque mondiale, le déficit de financement des infrastructures du Kenya ne pourra pas être comblé par des ressources publiques, vu que la dette publique a déjà atteint la barre des 5 000 milliards de shillings (environ 50 milliards de dollars), soit environ 57% du PIB du pays.
Avec ecodafrik