Il faut implémenter des réformes afin que le Ghana puisse tirer le maximum de recettes de sa filière anacarde. C’est l’essentiel du message délivré par Joseph Yeung, directeur général de la Mim Cashew Processing Company (MCPC) au ministre ghanéen du commerce Ekwow Spio-Garbrah qui visitait l’usine de son entreprise basé à Asunafo North Municipality.
Selon le dirigeant, l’exportation de 79% de la production brute de noix du pays qui s’élève au total à 65 000 tonnes ne génère que 56 millions de $, alors que la transformation des 21% restants rapporte près du double (102 millions de $) au pays.
Mais, souligne-t-il, la transformation est confrontée à des difficultés comme la disponibilité de la matière première. Et de citer le cas de sa compagnie qui emploie 1000 personnes en n’utilisant que 60% de ses capacités en raison des difficultés d’approvisionnement en Côte d’Ivoire qui lui fournissait la moitié de ses noix. Si la MCPC a dû se tourner vers le Burkina Faso, l’industriel rappelle qu’à 100% de ses capacités, la compagnie aurait créée 600 emplois supplémentaires.
Loin d’être spécifique à son entreprise, cette situation affecte l’ensemble du tissu industriel ghanéen spécialisé sur l’anacarde, qui, bien que disposant d’une capacité de transformation de 70 000 tonnes ne produira que 5000 tonnes de noix transformé car une seule usine est encore fonctionnelle dans tout le pays sur les douze que le Ghana compte.
Avec Agence Ecofin