Le financement de la Banque africaine de développement (BAD) en faveur de la Côte d’Ivoire a augmenté ces trois dernières années, passant de 628 millions de dollars USD en 2015 à 1,8 milliard de dollars USD en 2018, a annoncé, mardi à Abidjan, son Président Akinwumi Adesina, face au corps diplomatique.
« Je suis heureux de noter que depuis mon élection à la présidence de la Banque, le portefeuille de la Banque en Côte d’Ivoire a augmenté de manière significative », s’est félicité M. Adesina lors du déjeuner annuel de la BAD en l’honneur des ambassadeurs.
Entre 2015 et 2018, a-t-il indiqué, « en l’espace de trois ans seulement, le financement de la Banque en faveur de la Côte d’Ivoire a augmenté de 280 %, passant de 628 millions de dollars USD (plus de 361 milliards de Fcfa) en 2015 à 1,8 milliard de dollars USD (soit environ 1034 milliards de Fcfa) ».
Selon le premier responsable de cette institution panafricaine de développement qui a son siège à Abidjan «c’est la hausse la plus forte jamais enregistrée dans l’histoire de la Banque ».
La Côte d’Ivoire, qui figure parmi les 10 pays les plus réformateurs dans le Doing Business 2019 de la Banque mondiale, et classée 122è mondial sur 190 économies de la planète, avec une progression de 17 rangs est «bancable», a-t-il insisté au cours d’une conférence de presse.
Le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a « mon soutien à 3000% », a ajouté Akinwumi Adesina, saluant les performances économiques enregistrées par la Côte d’Ivoire ces dernières années.
C’est pourquoi, la BAD soutient « fermement les efforts du gouvernement dans les domaines du transport urbain et du développement des infrastructures à Abidjan ».
« Sur le montant total de 770 millions d’euros requis par le projet, la Banque apporte une contribution de 560 millions d’euros, soit 74 % du coût total », a ajouté le Président de la BAD.
« Notre Conseil d’administration a approuvé le dernier versement d’un montant de 329,47 millions d’euros en octobre 2018 », a-t-il précisé.
Par ailleurs, le Président de la BAD a partagé son optimisme quant à « l’avenir du continent» qui «s’annonce de plus en plus prometteur ».
« Les Perspectives économiques en Afrique 2019 de la Banque africaine de développement(…) montrent que la performance économique générale a continué de progresser en 2018, avec une croissance du PIB (Produit intérieur brut) réel estimée à 4,1 % », a-t-il souligné.
Dans la même veine, l’ex-ministre nigérian de l’agriculture note que « le taux de croissance devrait s’établir à 4 % en 2019 et 4,1 % en 2020 ».
« Cette progression est forte, surtout lorsqu’on la compare au taux de 2,1 % enregistré récemment, en 2016 », a-t-il conclu.