Le Cameroun dispose actuellement sur son territoire, de plus de 200 parcelles d’expérimentation de la culture du blé, vient de révéler la ministre déléguée auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Clémentine Ananga Messina, au cours d’une descente sur le terrain à Wassandé, dans la région de l’Adamaoua.
Cette localité de la partie septentrionale du Cameroun, qui abrite les ruines de la Société de développement du blé (Sodéblé), une entreprise publique tombée en faillite à la fin des années 80, est, apprend-on, l’un des champs d’expérimentation de nouvelles variétés de blé, actuellement en phase de test dans le pays.
« Nous avons des variétés de haute altitude et celles de basse altitude. Avec certains critères de la recherche, nous avons mis en place ces parcelles. Quatre variétés sont sorties du lot. La prochaine étape, c’est de les observer encore pendant un ou deux ans, puis de sélectionner définitivement celles qui sont adaptées à chaque zone agroécologique », explique Clémentine Ananga Messina, dans une interview accordée au trihebdomadaire régional l’Oeil du Sahel.
A en croire ce membre du gouvernement camerounais, le lancement de ces tests, avec le concours de l’Institut de recherches agronomiques pour le développement (Irad), vise à prévenir l’augmentation des importations de blé, qui constitue l’une des principales sources d’expatriation des capitaux, avec le riz.
« Nous importons pour plus de 150 milliards de francs CFA de blé chaque année, sous forme de farine, de grain, sans compter les produits finis et semi-finis tels que les gâteaux, les cookies, les biscuits […], parce que le blé entre dans une chaîne de valeur très longue et très diversifiée », soutient la ministre déléguée auprès du Minader, qui projette un doublement, voire un triplement de la consommation du blé au Cameroun, au cours des prochaines années, avec l’accroissement de la population urbaine.
Avec agenceecofin