Le 9 novembre 2018, au bout de deux semaines de souscriptions, l’emprunt obligataire 2018-2023 de l’Etat du Cameroun, d’un montant de 150 milliards de francs CFA et assorti d’un taux d’intérêt annuel de 5,6%, a été clôturé avec succès, apprend-on de sources proches du dossier.
Dans le détail, l’opération a même été sursouscrite, puisque l’offre finale des différents investisseurs a franchi la barre de 200 milliards de francs CFA. Nos sources avancent même le montant exact de 206 milliards, soit un dépassement de 56 milliards.
Ce 5ème emprunt obligataire du Cameroun, lancé sur le Douala Stock Exchange (DSX), la bourse des valeurs mobilières du pays, est également le 5ème à être sursouscrit. Ce qui est le témoignage non seulement de l’attrait qu’exercent les titres publics camerounais sur les investisseurs, mais aussi de la crédibilité de la signature de l’Etat sur ce marché financier.
Le succès de ce nouvel appel public à l’épargne du gouvernement camerounais était d’autant plus prévisible qu’avant même l’ouverture des souscriptions, le 26 octobre 2018, les trois arrangeurs de l’opération et les banques figurant dans le syndicat de placement avaient déjà garanti des prises fermes pour 121,5 milliards FCFA.
Dans les couloirs du ministère des Finances, tout en se satisfaisant du dénouement heureux de cette opération de levée de fonds, certaines sources crédibles annoncent qu’au regard des besoins de financement auxquels fait actuellement face l’Etat, le gouvernement pourrait introduire une demande de surallocation auprès de la Commission des marchés financiers (CMF), le régulateur de la Bourse de Douala.
Cette démarche permettrait au Trésor public de bénéficier également de tout ou partie des 56 milliards FCFA supplémentaires mis à disposition par les souscripteurs, ce qui portera finalement l’enveloppe globale de cet emprunt obligataire à plus de 150 milliards.
Pour rappel, cet appel public à l’épargne, selon la note d’information produite par le gouvernement et les arrangeurs, permettra de financer une quarantaine de projets d’infrastructures en cours dans le pays, et principalement ceux liés à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, que le Cameroun accueillera entre juin et juillet 2019.
Avec agenceecofin