L’agence de R&D de l’armée américaine a lancé un appel pour stimuler des recherches sur la structure du cerveau des insectes, afin de créer une IA plus compétente et moins énergivore.
C’est moins un projet de recherche que le lancement d’un concours des plus surprenants : l’agence de Recherche et développement de nouvelles technologies du département de la Défense des États-Unis, la Darpa, offre un million de dollars à l’entreprise qui lui présentera le meilleur projet d’intelligence artificielle (IA) basée sur le cerveau d’un insecte, d’après un appel lancé sur un site gouvernemental.
Le concours contient deux volets : cartographier le fonctionnement du cerveau d’un insecte et fournir la preuve de concept que cette architecture peut être utilisée pour créer un matériel doté d’une IA compétente. La Darpa ambitionne donc d’utiliser les schémas neuronaux des insectes pour donner de nouvelles compétences aux machines.
Recréer la subjectivité de l’expérience
Si la Darpa s’intéresse aux cerveaux des insectes, c’est qu’elle estime que ces êtres volants combinent capacités intellectuelles et sobriété. “La nature a imposé à ces petits insectes une miniaturisation et une efficacité énergique drastiques, certains n’ayant que quelques centaines de neurones, tout en conservant les fonctionnalités de base du cerveau”, explique-t-elle dans son appel.
S’inspirer de leur cerveau pourrait donc permettre de créer une IA qui ne soit pas aussi consommatrice de capacités de calcul, et donc d’énergie, que celle que nous déployons aujourd’hui.
Autre atout des insectes selon l’agence : “ils sont potentiellement capables de faire preuve d’une subjectivité accrue de l’expérience”. Pour la Darpa, s’inspirer de cette subjectivité pourrait permettre “d’étendre [les compétences de l’IA] de la production de réponses à des questions simples vers la résolution de problèmes grâce à des capacités de déduction, de prédiction, de généralisation et d’abstraction”. De quoi donner beaucoup d’ambition au bio-mimétisme.
Avec weforum