Marie-Dominique, 26 ans, est comptable dans un centre d’imagerie diagnostique à Abidjan, la capitale ivoirienne. Son salaire mensuel de 503 000 francs CFA (764 euros) lui permet de subvenir à ses besoins et d’épargner pour ses projets futurs. Comment elle dépense son argent ? Vous saurez tout dans ce nouveau volet de notre série.
Le choix du secteur des finances et de la compatibilité s’est fait tout naturellement pour Marie-Dominique. Après son baccalauréat, l’Ivoirienne devait choisir entre la comptabilité ou la médecine. « La médecine, c’est un peu compliqué. Je ne regrette pas mon choix puisque j’ai pu faire un parcours sans faute. Je n’ai pas essuyé un seul échec. »
Avec une maîtrise en finances et comptabilité, Marie-Dominique a trouvé du travail tout de suite à la sortie de l’université comme comptable. Elle touche un salaire de 764 euros par mois et elle ne se plaint. « Je considère que je suis au-dessus de la moyenne », reconnaît-elle.
Épargne: 460 euros
Pour le moment, Marie-Dominique vit toujours chez ses parents. Une situation qui lui permet d’épargner une grosse partie de son salaire pour un projet qui lui tient à cœur : construire une maison. « Je veux rester indépendante. C’est pourquoi j’épargne 460 euros par moi pour me construire une maison mais pour le moment ce n’est pas encore possible », affirme-t-elle. Selon Marie-Dominique, les loyers en Côte d’Ivoire sont assez élevés et tant qu’elle n’aura pas sa propre maison, elle ne compte pas quitter le toit familial.
Il lui arrive assez souvent de toucher à son épargne pour dépanner un(e) ami(e) ou une personne de sa famille ou pour faire face à une situation imprévue.
Participation aux frais de la maison : 30 euros
La participation au paiement de certaines factures à la maison reste symbolique comme le reconnaît Marie-Dominique. Elle dépense 30 euros par mois pour des factures qui ne sont pas prédéfinies. « Mes parents n’ont pas besoin de ma contribution mais je le fais pour des questions de principe », souligne-t-elle. Son père est toujours en activité: un pétrolier qui gagne bien sa vie et sa mère est agent de banque.
Transport et restauration : 150 euros
Marie-Dominique utilise souvent les transports en commun, le bus »Express » ou les taxi inter-communaux dits « woro woro »pour aller à son travail. La durée du trajet diffère selon les périodes. « Pendant les vacances scolaires, ça ne me prend que 20 minutes pour arriver à mon travail mais durant la période scolaire, je mets parfois une heure pour parcourir la distance entre Palmeraie où j’habite et le Plateau où se trouve le centre d’imagerie », souligne-t-elle. Pour ses déplacements, Marie-Dominique prépare un budget mensuel de plus de 150 euros, qu’elle utilise aussi pour ses repas de midi parce qu’elle ne rentre pas pour déjeuner. « Je prends mes repas au travail ou dans des endroits qui ne sont éloignés du centre », précise-t-elle.
Sorties entre amis: 60 euros
Pour ce qui est des sorties entre amis, Marie-Dominique avoue qu’elles sont assez fréquentes. L’Ivoirienne sort presque tous les week-ends avec ses amis et ils ont jeté leur dévolu sur un bar en particulier : le Pam’s, réputé pour sa musique live. « Nous sortons chaque week-end quand nos emplois du temps nous le permettent ». Pour être sûre de bien profiter de ses sorties, Marie-Dominique y consacre un budget de plus de 60 euros.
Soins santé et shopping: 60 euros
Personne n’est à l’abri d’un petit souci de santé et Marie-Dominique semble l’avoir bien compris. 61 euros est la somme qu’elle répartit chaque mois entre les soins de santé et le shopping, son « péché mignon » comme elle le dit. « J’adore les vêtements, les chaussures, les produits de beauté et autres accessoires. Mais bon, je dépense de manière responsable. »
Perspectives pour l’avenir : changer de secteur d’activité
Marie-Dominique a beau aimer son travail, elle ne compte pas rester comptable toute sa vie active. « J’ai envie de bouger et de travailler dans une banque », affirme-t-elle en ajoutant qu’elle est prête à compléter sa formation universitaire pour avoir plus de chances d’accéder au secteur bancaire. Quand aux projets de mariage, ils ne sont pas d’actualité pour le moment. « Je suis encore célibataire, j’attends que mes parents me chassent », ironise-t-elle.
Taux de conversion établi à 1 euro pour 658,35 F CFA, le 08 octobre 2015.
Avec JeuneAfrique