L’Arabie saoudite cherche à convaincre qu’elle est engagée sur la voie des réformes. Dernière mesure en date : les conjoints n’auront plus le droit d’espionner le téléphone de leur moitié, sous peine de fortes amendes ou d’un emprisonnement.
Alors que les droits des femmes progressent timidement en Arabie saoudite, les épouses vont désormais être protégées de la curiosité de leur mari (et réciproquement). «Les personnes mariées planifiant d’espionner leur conjoint ou conjointe en Arabie saoudite devront y réfléchir à deux fois car cette activité pourrait leur valoir une amende de 500 000 riyals (108 000 euros) en plus d’une peine de prison d’un an», a annoncé le ministère de l’Information saoudien dans un communiqué publié en anglais.
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Cette disposition s’inscrit dans une nouvelle loi contre la cybercriminalité entrée en vigueur la semaine dernière et qui doit, selon les autorités, «protéger la moralité des individus et de la société mais aussi la vie privée». Elle a été adoptée pour répondre à «une hausse continue de délits cybernétiques tels que le chantage, la fraude et la diffamation», a poursuivi le ministère.
Royaume ultraconservateur s’appuyant sur une version rigoriste de l’islam, l’Arabie saoudite est l’un des plus gros consommateurs d’applications pour téléphones portables et de réseaux sociaux. Plus de la moitié des Saoudiens ont moins de 25 ans et voient le monde numérique comme une échappatoire aux structures officielles et aux traditions. La législation saoudienne sur la cybercriminalité fait l’objet de très nombreuses critiques de la part des organisations internationales de défense des droits de l’Homme.
Avec rtfrance