L’adoption du système de riziculture intensive (SRI), une approche agro-écologique qui permet tout à la fois d’augmenter les rendements du riz et de diminuer les intrants (eau, engrais, herbicide et pesticide) dans le cadre du projet régional « Améliorer et développer le système de riziculture intensive en Afrique de l’Ouest »(SRI-WAAPP), a donné des résultats probants sur la première phase d’implantation de janvier 2014-Juin 2016. Des hausses de 56 à 86% des rendements du riz sont constatées.
Mis en œuvre dans les 13 pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEOA) et financé par la Banque mondiale, le projet a développé l’adoption de la méthode SRI à plus de 50 000 agriculteurs, répartis sur plus de 1 000 sites et couvrant près de 14 000 hectares.
Implanté tant dans des systèmes de culture du riz irrigué (40%) que pluvial (60%), le SRI a permis d’obtenir une moyenne des rendements pour le riz irrigué de 6,6 tonnes à l’hectare, soit 56% de plus qu’en culture conventionnelle (4,23 t./ha) et de 4,71 tonnes à l’hectares pour le riz pluvial, soit une progression de 86% (2,53 t./ha pour le riz conventionnel). Pour la seule campagne 2015/16, la quantité totale estimée de riz produite avec le SRI par rapport au riz conventionnel était de 31 458 tonnes de riz ou 20 113 tonnes de riz blanchi, représentant une valeur de $ 10,07 millions.
Source : SRI-WAAPP
Source : SRI-WAAPP
Pour la deuxième phase du projet (2017-2020), il est recommandé de mettre davantage l’accent sur le travail direct avec les organisations paysannes, de continuer à se concentrer sur le genre et la jeunesse, de renforcer la formation technique, de développer des solutions d’équipement pour les petits exploitants, de surveiller les progrès de manière plus rigoureuse, de capitaliser les expériences de terrain et les innovations des agriculteurs , et de développer la communication, le plaidoyer et le dialogue sur les politiques.
Le projet est coordonné par le Centre national de spécialisation sur le riz, l’Institut d’économie rurale du Mali et le Centre international des ressources et des réseaux SRI de l’Université Cornell aux États-Unis.