A l’occasion de l’ouverture de la COP 23, l’ONU a publié ce lundi 6 novembre 2017 un rapport sur le climat et ses répercussions sur la santé humaine, la qualité de vie et l’environnement.
Dans ce rapport, l’Organisation météorologique mondiale — l’institution spécialisée de l’ONU — a affirmé que 2017 sera l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées au XXIe siècle.
Les auteurs de l’étude ont précisé ceci:
« On relèvera que 2017 est en passe de décrocher le record de l’année sans Niño la plus chaude qui ait été enregistrée. La moyenne provisoire de la période 2013-2017 dépasse de 0,40°C la normale de la période 1981-2010 et d’environ 1,03°C les valeurs préindustrielles. Ce devrait être la période de cinq ans la plus chaude jamais constatée. »
El Niño est le courant du Pacifique qui a contribué à l’augmentation des températures en 2016 — année record — et en 2015.
Ces conditions météorologiques exceptionnelles ont eu des conséquences immédiates à travers le monde comme par exemple des ouragans d’une violence record à l’instar d’Irma ou de Harvey.
Voici les phénomènes extrêmes de 2017 qui portent « indiscutablement la marque du changement climatique causé par l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre engendrés par les activités humaines », selon l’ONU.
Des cyclones d’une extrême violence tels qu’Harvey, Irma et Maria — En septembre dernier, l’ouragan Irma, de catégorie 5, a ravagé les Caraïbes et la Floride (Etats-Unis): destruction de maisons, infrastructures, pertes agricoles et la mort de plus d’une dizaine de personnes dans les Antilles françaises.

Les ravages de l’ouragan Irma à Cuba, le 9 septembre 2017. REUTERS/Stringer
Même s’il n’existe pas de lien direct entre le réchauffement climatique et la fréquence des ouragans, les scientifiques s’accordent à dire que leur violence a été exacerbée par les changements climatiques dus aux activités humaines.
De très fortes pluies — En août dernier, des précipitations exceptionnellement fortes ont entraîné un glissement de terrain à Freetown, en Sierra Leone, provoquant la mort de plus de 500 personnes. « En deux semaines, la capitale a enregistré 1459,2 mm de pluie, soit environ le quadruple de la normale », rapporte l’ONU dans son rapport.
La Sierra Leone n’a pas été le seul pays touché par des pluies records cette année. C’est aussi le cas du Pérou en mars, du sud de la Colombie en avril dernier ou encore du Népal, Bangladesh et du nord de l’Inde en août.
De graves sécheresses — Certaines régions d’Afrique de l’est (Somalie, moitié nord du Kenya et sud-est de l’Ethiopie) ont été touchées par des sécheresses aggravées. En Somalie, cela a réduit de plus de la moitié les terres exploitables. Selon les estimations du Programme alimentaire mondial (PAM), le nombre de personnes menacées par la famine dans le pays a atteint les 800.000 personnes, deux fois plus qu’en février dernier.

Des pompiers combattant le feu à Lousã au Portugal, le 16 octobre 2017. REUTERS/Pedro Nunes
L’Afrique n’est pas le seul continent touché par les épisodes de forte sécheresse. Selon le rapport de l’ONU, l’Italie a été gravement touché et notamment sa production agricole. Par exemple, sa production en huile d’olive a baissé de 62% par rapport à 2016.
L’Espagne et le Portugal ont aussi été touchés par une sécheresse sévère, qui a provoqué une série d’incendies de forêts en octobre dernier. Ces derniers ont été provoqués après la naissance de tourbillons de feu causés par la différence de température entre le sol et l’air.
Des canicules — Des pics de chaleur ont été constatés dans de nombreuses régions du globe en 2017. Une grande partie de l’est de l’Australie a connu en janvier et en février une chaleur extrême, qui a atteint les 47°C les 11 et 12 février, tandis que le mercure a grimpé jusqu’à 54°C à Turbat au Pakistan ou encore 53,7°C à Ahvaz en Iran le 29 juin dernier.

En juin 2015, une vague de chaleur a provoqué la mort de plus de 1000 personnes au Pakistan. REUTERS/Fayaz Aziz
Une récente étude publiée dans la revue « Nature Climate Change » a affirmé qu’environ 30% des personnes dans le monde — vivant sur 15% de la surface globale de la Terre — sont exposées à des canicules potentiellement mortelles au moins 20 jours par an et que dans 80 ans, la situation risquait d’empirer en raison du réchauffement climatique.
Avec businessinsider