Les autorités angolaises ont annoncé ce mercredi la mise en orbite, en décembre prochain, du premier satellite du pays. Lancé à partir du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan à travers une fusée ukrainienne, le satellite sera exploité dans plusieurs secteurs, notamment la télémédecine, l’enseignement à distance et de l’expansion des services de communication.
L’Angola est fin prêt pour le lancement de son premier satellite. D’après l’Institut national pour la promotion de la société de l’information en Angola (INPSIA), Angosat-1 sera mis sur orbite en décembre 2017. Cette annonce vient confirmer celle du ministre angolais des Télécommunications et des technologies de l’information, José Carvalho da Rocha, qui affirmait récemment que le satellite et le centre qui sera dédié à son contrôle sont déjà prêts.
«Les 45 techniciens responsables du décodage des signaux d’Angosat sont actuellement en formation. Le centre de contrôle sera basé dans la municipalité de Caruaco», a déclaré le haut responsable, dont le département prendre en charge le fonctionnement du satellite. Selon lui, ces ingénieurs angolais en aérospatiale, formés en Chine, en Argentine, au Brésil, au Japon et en Russie, garantiront le fonctionnement de l’Angosat-1.
Acquis auprès d’un consortium russe incluant la RSC Energia, Telecom-Projecto 5 et Rosoboronexport et financé en partie par la banque publique russe Ruseximbank, le satellite sera lancé à partir du cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan à travers une fusée ukrainienne. Il couvrira une partie de l’Afrique et de l’Europe et permettra à l’Angola de le substituer aux autres satellites régionaux pour l’acquisition de la bande passante et de payer ce service en devise locale. Le satellite n’aura qu’une durée de vie de 15 ans, mais l’Angola s’attend à des retombées de son ouvrage.
Un projet à portée commerciale
Dans une déclaration à l’agence de presse Xinhua, le directeur général de l’INPSIA, Manuel Homem, précise qu’Angosat-1 apportera beaucoup sur le plan des services d’interconnexion des opérateurs de communication, des services de télémédecine, de l’enseignement à distance et de l’expansion des services de communication, dont la radio et la télévision dans les régions éloignées de l’Angola.
Sur le plan économique, le premier satellite angolais contribuera grandement aux attentes du pays. «Angosat va aider à promouvoir l’esprit d’entreprise chez les jeunes et à développer la diversification économique en favorisant la communication et l’interaction entre les personnes», a indiqué le ministre José Carvalho da Rocha.
Aussi, vu sa zone de couverture, la technologie et les services fournis par le satellite pourraient être vendus sur le continent noir. L’Angola devrait donc tirer profit de ce projet spatial, tant que d’autres projets de mise en orbite de satellites sont toujours en cours dans d’autres pays de la sous-région du Continent.
Avec latribuneafrique