Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar a indiqué mardi à Alger que le premier satellite 100 % algérien “pourrait être lancé en février prochain”.
Répondant aux interrogations des membres du Conseil de la nation lors d’une séance plénière consacrée à la présentation et au débat sur la loi d’orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique, M. Hadjar a annoncé que le “premier satellite 100% algérien est en cours de réalisation au niveau du pole technologique d’Oran et pourrait être lancé en février prochain”.
M. Hadjar a souligné que cette réalisation faisait suite à l’expérience du satellite “ASAT” 1 et 2 menée par l’Agence spatiale algérienne (ASAL) en partenariat avec des entreprises britanniques spécialisées dans la recherche spatiale.
Par ailleurs, M. Hadjar a indiqué que son secteur compte créer “un centre international d’innovation pour encourager la recherche scientifique” avec la collaboration du chercheur et spécialiste algérien en électronique, Belkacem Habba.
Il a souligné dans ce sens que “le classement de l’Algérie selon l’indice d’innovation scientifique ne reflétait pas les efforts de l’université mais le niveau de l’innovation au sein des entreprises économiques”.
Concernant le volet socioprofessionnel des chercheurs, le ministre a précisé que son secteur envisage la révision du statut des chercheurs de 2008 en vue d’améliorer la situation socioéconomique des chercheurs notamment ceux activant dans le domaine du développement technologique et de l’innovation.
M. Hadjar a indiqué dans ce contexte que l’Algérie comptait 860 chercheurs pour 1 million d’habitants. C’est une moyenne proche de la moyenne mondiale (1080 chercheur pour 1 million d’habitants), a-il soutenu.
Les activités de recherche scientifique sont financées avec la participation des entreprises économiques publiques et privées et le fonds national de la recherche scientifique, a précisé M. Hadjar.
A une question d’un journaliste en marge de la séance concernant la grève prévue lors des prochains jours par le syndicat du conseil national de l’enseignement supérieur (CNES) , M. Hadjar a affirmé que la tutelle n’avait reçu aucun préavis de grève de la part de ce syndicat” qu’il estime “respectable”.
“Les portes du dialogue sont toujours ouvertes devant les partenaires sociaux”, a-t-il ajouté dans ce contexte.