En Guinée, la campagne de commercialisation du café et du cacao a été officiellement lancée la semaine dernière à Nzérékoré par le ministre de la Pêche, Fréderic Loua, qui assure l’intérim de son homologue du Commerce (lire nos informations La ministre de l’Agriculture de Guinée, Mariama Camara, et Socfin condamnés pour corruption).
Une campagne placée sous le sceau d’une volonté gouvernementale de voir augmenter les volumes, mais aussi d’améliorer la “qualité du label guinéen“. “Une manière d’éviter les énormes pertes liées à la baisse de la valeur sur les marchés sous régionaux et internationaux”, précise le communiqué.
Le gouvernement rappelle qu’en 2017, la production annuelle du café a été de 3 000 tonnes (t) et de 2 000 t en cacao.
Pour accroître les volumes, les autorités misent sur le rapprochement des “plants et des planteurs“. Vu l’état des routes inter urbain et le manque de moins de locomotion pour les planteurs, l’implantation des pépinières dans chaque localité pourrait booster la production, selon Richard Mory Kamano, président de l’interprofessionnelle café-cacao, cité dans le communiqué. Un programme est déjà en cours d’exécution pour accompagner les planteurs locaux, grâce notamment à un financement de $ 60 millions de la Banque islamique de développement (BID). Des semences de café sont achetées en Côte d’Ivoire.
Quant à la labellisation des produits agricoles guinéens en général, et du café en particulier, des mesures sont envisagées comme l’octroi des crédits de campagne aux petits planteurs, la formation aux exigences des normes de qualité et la facilitation à l’accès aux décortiqueuses spécifiques, précise le communiqué.
Pour cette nouvelle campagne de commercialisation, le prix planché est fixé à 10 000 (€ 0,96) le kilo de café et à 18 000 (€ 1,73) le cacao. Notons qu’en Côte d’Ivoire, qui est fronatlier avec la Guinée, le prix minimum est de € 1,06 pour le café et de € 1,14 le kilo de cacao.
Avec commodafrica