En début décembre, le ministre des Finances d’Algérie, Abderrahmane Benkhalfa, a déclaré à plusieurs reprises que le pays tend vers l’arrêt progressif « des subventions généralisées des prix ».
« Nous avons commencé à réfléchir pour sortir d’ici un à trois ans des subventions généralisées des prix vers des subventions ciblées », a déclaré le ministre des Finances Abderrahmane Benkhalfa.
L’arrêt des subventions généralisées se fera progressivement. Dès 2016, les prix des carburants, de l’électricité et du gaz, seront remis « progressivement à leur valeur réelle » a-t-il annoncé. De même pour les prix des produits de base comme le lait, le sucre ou l’huile, qui connaîtront des augmentations.
Cette transition qui se fera « étape par étape » s’accompagnera d’un soutien direct « à ceux qui en ont besoin » à travers « l’octroi d’une sorte de deuxième salaire pour les citoyens percevant un revenu inférieur à un seuil à déterminer plus tard », a précisé Abderrahmane Boukhalfa en évoquant l’existence d’une liste des personnes les plus démunies au sein des différents ministères.
Le régime de subventions dans le pays a été sensiblement accru à partir de 2011, en réponse notamment aux manifestations et aux pressions sociales faisant craindre un « printemps » algérien. Il couvre aujourd’hui une très large gamme de produits et de services : essence, électricité, logement, transports, emplois des jeunes, produits alimentaires, engrais, matériel agricole…
avec jeuneafrique