L’agence de notation américaine a abaissé d’un cran, fin avril, les notes souveraines du Gabon (passée à “B1”) et de la République du Congo (“B2”). C’est la deuxième dégradation de la note du Congo-Brazzaville en à peine deux mois. En cause : la détérioration des comptes publics et une pression sur la liquidité des États.
Comme le laissait présager la mise sous revue de leurs notes souveraines, début mars, l’agence de notation américain Moody’s vient de dégrader les notes de long terme du Gabon et du Congo-Brazzaville.
La note de la dette souveraine du Gabon baisse d’un échelon, passant de « Ba3 » à « B1 », chutant ainsi de la catégorie des obligations dites « non-investment grade speculative » à celle, jugée plus risquée, des obligations hautement spéculative (« highly speculative »).
Dans son rapport, Moody’s met en cause la « détérioration des finances publiques », induite par la chute des cours du pétrole, qui représente un tiers des recettes publiques consolidées et deux tiers des exportations au Gabon.
Selon Moody’s, les recettes du Gabon en part du PIB ont chuté de 4,5 points entre 2013 et 2015. Une baisse des revenus
qui affecte les équilibres financiers du gouvernement : en dépit des efforts du gouvernement pour maîtriser les dépenses, à travers notamment la baisse des subventions, l’agence américaine estime que le déficit fiscal, en termes de cash, devrait atteindre 6 % du PIB en 2016, contre 5 % en 2015 et 1 % en 2014, tandis que les besoins de financement du pays ont bondi à 10 % du PIB en 2015 et devraient se maintenir à ce niveau jusqu’en 2017. Aussi, la part des intérêts dans les revenus de l’État devrait atteindre 11 % en 2015, contre 5 % en 2014.
avec jeune Afrique
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