L’agence américaine de notation Moody’s, qui est cotée sur le New York Stock Exchange, a effectué un grand pas sur le marché international des données financières, en trouvant un accord définitif avec la société Bureau Van Dijk (BVD) en vue de son acquisition, contre la somme de 3,2 milliards $.
« Bureau van Dijk est un agrégateur et distributeur d’informations à forte croissance qui positionne Moody’s au centre d’un réseau unique de données de risques globaux », a déclaré Raymond McDaniel, président et directeur général de Moody’s. Plus concrètement, cette initiative donne la possibilité à l’agence d’offrir des produits complémentaires, de créer de nouvelles solutions de risque et d’étendre sa portée à des segments de marché nouveaux et évolutifs.
Elle rejoint en cela sa concurrente directe Standard & Poor’s qui compte toute une division en charge des informations sur les entreprises et les différentes opérations entre elles. Rappelons que le marché des données sur les entreprises est très lucratif. Il est actuellement dominé par Bloomberg via son terminal professionnel. Il est suivi par le service Eikon de Reuters.
D’autres acteurs interviennent dans des segments beaucoup plus focalisés, comme Preqin, Dealogic et des dizaines d’autres portés vers des informations sur des marchés parfaitement structurés ou des secteurs précis. L’Afrique reste un gros terrain d’opportunités, avec certaines initiatives en construction. Sur ce tableau global, BVD s’est taillé une part relativement importante sur le marché des données africaines, notamment du Maghreb et de l’Afrique du sud.
Pour Moody’s, l’opportunité s’inscrit d’avantage sur le moyen terme. Bureau Van Dijk a généré en 2016 un chiffre d’affaire de 281 millions $ et un bénéfice avant impôts et amortissements, de 144 millions $. La transaction doit encore faire l’objet d’approbations de la part des autorités européennes compétentes. L’agence de notation financera la transaction via un apport en cash, mais aussi au moyen d’emprunts.
Avec agenceecofin