Pretoria vient d’annoncer la fin de la deuxième récession économique ayant frappé le pays sur les 10 dernières années. Selon les autorités, l’économie sud-africaine devrait son salut à une augmentation de 34% de la production agricole
L’économie sud-africaine semble bel et bien s’éloigner de la seconde récession qu’elle traverse au cours de la dernière décennie. Selon Pretoria, les premiers signes de reprise datent du dernier trimestre qui s’est achevé le 30 juin dernier avec les premières retombées de la production agricole du pays.
L’agriculture sauve la mise
Un mouvement qui a été suivi par une hausse de 2,5% du PIB au cours du même trimestre, contre une baisse révisée de 0,6% enregistrée lors du premier trimestre, conformément aux données du Bureau sud-africain des statistiques. Le tissu économique devrait croître de 1,1% par rapport à 2016. Cette amélioration reste liée à l’augmentation de la production agricole de 34% lors de la saison en cours.
Bien que Pretoria se montre optimiste, la Banque centrale maintient toujours sa prévision de croissance pour 2017 à 0,5% et a même réduit les perspectives de 2018 de 1,5% à 1,2%. Il n’empêche que le gouvernement et la Banque centrale s’accordent sur le fait que l’année 2016 a connu la plus faible progression du PIB depuis la récession de 2009.
Une année mouvementée
Les statistiques officielles font également état d’une baisse du taux d’inflation en juillet dernier, s’établissant à 4,6%, en attendant le traditionnel énoncé de politique budgétaire à moyen terme du ministère des Finances, programmé pour octobre prochain. Le département du Trésor a maintenu ses estimations de croissances, publiées en février dernier, inchangées.
Pour l’heure, le département de Malusi Gigaba table toujours sur une augmentation de 1,3% de l’économie en 2017. Une estimation qui monte à 2% en 2018 et à 2,2% pour 2019. La faible croissance enregistrée lors de la récession ne devrait pas permettre au gouvernement de réduire le taux de chômage, qui a atteint les 27,7%.
2017 est une année assez mouvementée pour l’Afrique du Sud. En plus de la récession et de la faible demande pour ses exportations, le pays a traversé des turbulences politiques. Une instabilité qui a pesé sur la productivité sud-africaine et qui a poussé les agences de notation a dégradé la dette internationale, après le limogeage de Parvin Gordhan du ministère des Finances.
Avec latribuneafrique