La compagnie britannique de conseil Willis Towers Watson vient de publier son étude sur les principaux fonds de pensions mondiaux. Ce qu’il faut retenir : ils renouent globalement avec la croissance. Et dans le top 20, un fonds de pension sud-africain représente le Contient.
Les fonds de pension à travers le monde renouent avec la croissance. C’est en substance ce qu’il fait retenir de l’étude de Willis Towers Watson fraichement publié. « La valeur des actifs des 300 principaux fonds de pension a augmenté de 6,1 %, pour un encours de gestion total établi à 15 700 milliards USD », indique la compagnie britannique de conseil dans un communiqué.
Un zoom sur les 20 premiers par taille montre que leurs actifs ont été encore plus performants, affichant une hausse de plus de 7,1% à fin 2016 par rapport à la même période l’année précédente. En tête, le Fonds de pension gouvernemental japonais (GPIF), qui reste le plus gros fonds de pension au monde, totalise plus de 1 237,6 milliards de dollars d’actifs. Il est suivi du Fonds de pension gouvernemental norvégien (893 milliards de dollars) et le fonds américain Federal Retirement Thrift (485,6 milliards de dollars).
Brillante progression en monnaie locale
Globalement, les fonds asiatiques et nord-américains dominent ce classement qui donne cependant la 19ème place au Fonds de pension gouvernemental sud-africain (GEPF) qui totalise 119,2 milliards de dollars à fin 2016, soit une hausse de 1,2% en un an. Considérée en monnaie locale, la progression des actifs du GEPF est de 12,4%, soit la troisième plus forte croissance de tout le top 20 derrière le Fonds gouvernemental norvégien (+17,5%) et le Fonds gouvernement chinois (22,8%).
« Ces résultats sont attribuables avant tout à la capacité des gérants les plus performants de s’adapter à un contexte d’investissement en constante mutation, en améliorant leur gouvernance et en apprenant de leurs pairs », a déclaré Roger Urwin, Responsable mondial Investissements chez Willis Towers Watson, commentant les performances des principaux fonds de pensions.
Au passage, il ture son chapeau à ces institutions qui arrivent sortir la tête de l’eau dans un contexte où la quête d’actifs présentant un prix attractif et des risques acceptables est devenue une « tâche est de plus en plus ardue ». En effet, les fonds de pensions à travers le monde connu des temps difficiles ces deux dernières années. En 2015, le japonais GPIF pâtissait des turbulences boursières nées de panique liée au ralentissement chinois et perdait 60 milliards d’euros en bourse en trois mois. Cette année-là, les actifs totaux des fonds de pension mondiaux fléchissaient de 3%, selon les données de WTW, sans vraiment laisser de véritables signes d’espoir sur le court terme.
Vers une tendance similaire en 2017 ?
En Afrique du Sud, les moments difficiles semblent oubliés. Après une année 2016 en légère croissance, le GEPF maintient le cap et laisse présager une année 2017 sur la même tendance. Le Fonds va si bien qu’il a pu augmenté la pension des retraités de 6,6% depuis le 1er avril 2017, dans un contexte inflationniste, pour témoigner de son « engagement à s’assurer que les retraités conservent leur pouvoir d’achat », selon les précisons d’un communiqué de l’institution.
Fondé en 1996 à partir de consolidation de plusieurs fonds publics, le GEPF est aujourd’hui le plus grand fonds de pension du Continent avec plus de 1,2 million de membres actifs, plus de 400 000 retraités et bénéficiaires.
Avec latribuneafrique