La présence des pays africains sur le marché européen de l’avocat a baissé de 27% à 18%, entre 2014 et 2017, rapporte FreshFruitPortal qui cite les données publiées par Eurostat.
Si les envois du fruit vers l’UE ont crû d’environ 5%, en passant de 82 000 tonnes à 86 000 tonnes, sur la période, cette hausse reste marginale comparativement au bond de 59% des importations d’avocats de l’UE, noté entre 2014 et 2017 (305 000 tonnes à 486 000 tonnes).
Elle contraste par ailleurs avec la situation des autres fournisseurs de l’UE qui ont tous vu leur volume progresser sur cette période. A titre d’exemple, le Pérou, premier exportateur vers l’UE, et troisième exportateur mondial, a vu ses embarquements bondir de 53% alors que le Mexique, premier fournisseur mondial, a plus que quadruplé son stock.
Dans le détail, l’Afrique du Sud qui expédie environ 70% de sa production vers l’UE ne compte plus que pour 48% du volume total africain expédié, contre 61% en 2015.
De leur côté, le Kenya et le Maroc ont contribué aux cargaisons africaines, respectivement à hauteur de 30% et de 16%, en 2017, contre 25% et 9%, deux ans plus tôt. La Tanzanie et le Zimbabwe ont maintenu leurs parts, respectivement à 4% et 2%.
Au-delà de la contreperformance soulignée entre 2014 et 2017, il faut noter que les exportations africaines vers l’UE ont commencé l’année 2018 en fanfare, en affichant une hausse remarquable de 62%, entre janvier et avril dernier, et en se chiffrant à 36 000 tonnes.
Selon les données du Centre du commerce international (ITC), le marché mondial de l’avocat est en plein essor avec des importations mondiales qui ont atteint 4,82 milliards de dollars en 2016. Durant cette année, les principaux pays consommateurs ont été, par ordre d’importance, les USA, les Pays-Bas et la France.
La tendance croissante du marché n’est pas près de s’essouffler avec un potentiel à l’export estimé à 2,9 milliards $ qui reste encore à être exploité, estime l’ITC.
Avec agenceecofin