En Afrique de l’Est, le défi de l’heure est l’harmonisation des normes en matière de biens et de marchandises. En conclave le 18 mars prochain, les représentants des six Etats membres de la Communauté d’Afrique de l’Est devront trouver un accord pour l’accélération du processus d’harmonisation des standards uniques pour les marchandises les plus échangées au sein de la sous-région.
Les 6 Etats membres de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), à savoir le Kenya, l’Ouganda, la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi et le Soudan du Sud sont convaincus que l’harmonisation des normes ouvrira de nouveaux horizons aux opérateurs économiques de la zone. Les organismes chargés des normes des six Etats membres concernés sont d’ailleurs déjà prêts à trouver un accord sur des standards uniques pour les marchandises les plus échangées.
D’après Charles Ongwae, directeur du Bureau kényan des normes (KBS), les représentants des six Etats devront se rencontrer en mars 2018 pour décider d’accélérer le processus d’harmonisation afin d’améliorer le commerce régional.
«L’objectif de cette réunion est de développer des normes harmonisées pour les denrées alimentaires et les produits chimiques fabriqués dans la région afin de faciliter le commerce inter-régional», a déclaré Charles Ongwae vendredi dernier, lors du Forum sur les normes à Nairobi. Selon lui, le processus était effectivement en cours et pas moins de 1 330 normes de marchandises sur les 9 011 envisagées ont été déjà harmonisées par l’EAC.
Protocole sur le marché commun de l’EAC
L’harmonisation est un important défi pour les pays membres de l’instance sous-régionale. Selon Ongwae, ce processus permettrait la reconnaissance mutuelle des normes nationales dans toute la région. Ainsi, aucun Etat membre ne sera plus obligé d’effectuer, aux points de passage, de tests sur les produits. Cette étape une fois éliminée facilitera l’intégration commerciale dans la zone.
Le patron du KBS a estimé qu’une fois que le bloc commercial disposera de normes communes, les Etats membres pourraient mettre en place le Protocole sur le marché commun de l’EAC et les barrières non-tarifaires imposées dans le commerce régional disparaîtraient. Charles Ongwae assure qu’au-delà de l’Afrique de l’Est, les normes harmonisées au niveau de l’EAC serviront de base à l’établissement de normes pour toute l’Afrique où les mêmes difficultés sont présentes entre les Etats.
Avec latribuneafrique