“Dernier clou dans le cercueil du Cycle de Doha“,mini accord“, “accord au forceps“, “échec“, la presse se déchaine depuis samedi pour souligner ce qui pourrait être la fin du cycle de Doha, ces négociations commerciales mondiales lancées en 2001 par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) tendant à une libéralisation des échanges planétaires. Depuis quelques temps déjà, les Etats-Unis et l’Union européenne œuvrent pour que les négociations soient plus ciblées, plus restreintes. Visiblement, ils auraient gagné la partie.
Mais samedi, à la clôture de la dixième Conférence ministérielle de l’OMC qui s’est tenue à Nairobi au Kenya –première conférence de l’OMC à se tenir sur le sol africain– du 15 au 19 décembre, c’est l’Afrique qui aurait peut-être le plus gagné. Car un accord a tout de même été conclu, le “paquet de Nairobi”, avec un volet coton et agriculture majeur.
Outre la suppression par les pays développés et en développement des subventions au coton dès 2017, les pays les moins avancés, soit essentiellement les pays d’Afrique sub-saharienne, auront un plus grand accès aux marchés des pays non producteurs grâce à l’élimination des droits de douanes et des quotas.
Autre point fort, il a été décidé que les pays développés élimineraient de suite leurs subventions à l’exportation des produits agricoles, les pays en développement ayant quant à eux un délai étalé de 2018 à 2023.
Dans le domaine des technologies de l’information, un accord a également été trouvé avec l’élimination des droits de douane sur 201 produits supplémentaires.
avec commodafrica