De 2006 à 2016, l’inflation annuelle a plus que doublé en Afrique, atteignant 12,4%, révèlent les récentes statistiques portant sur les indicateurs socio-économiques de la Banque africaine de développement (BAD).
Au niveau mondial, l’Afrique tient une hégémonie décennale. En 2016, la moyenne de la région dépasse de loin celle de la planète (3,5%), de l’Inde (4,8%), de la région Amérique latine et Caraïbes (4,2%), des pays émergents et en développement d’Asie (3,3%), les Etats-Unis (2,7%), la zone Euro (1,7%). Il s’agit d’un trend relatif qui s’est maintenu depuis 2006, selon les données de l’institution panafricaine.
Sur les 54 pays étudiés, seuls sept ont connu une régression des prix à la consommation en 2016, tandis que dans 17 autres, le taux d’inflation se situe entre 0 et 5%. Les pays où l’inflation des prix à la consommation est dans l’intervalle de 5% à 10%, sont quant eux au nombre de 18. Ceux dont le taux est supérieur à 10%, ont atteint l’effectif de 11, en 2016.
Le top 10 des mauvais élèves est dans cet ordre, constitué du Soudan du Sud (444,1%), l’Angola (30,4%), la Libye (25,8%), le Malawi (21,8%), le Mozambique (19,8%), la Zambie (18,2%), le Ghana (17,5%), le Nigeria (15,8%), la Sierra Leone (11,1%), l’Egypte (10,2% mais qui est passée à plus de 34% d’inflation en 2017). En général, ces pays ont vécu ou sont sortis de crises de divers ordres (sociale, économique, financière, monétaire, etc).
Dans le même temps, les zones d’intégration de la Cemac et de l’Uemoa s’offrent la palme d’or avec un taux d’inflation annuel qui est resté assez bas, dans la fourchette cible.
Avec agenceecofin