Pour dynamiser ses exportations, l’Egypte se tourne vers l’Afrique. Les échanges commerciaux entre l’Egypte et les pays africains sont en hausse de 17% au premier trimestre de 2018, selon les chiffres officiels du ministère égyptien du Commerce et de l’industrie. Le pays, engagé dans un processus de diversification de son économie et de ses partenaires, poursuit un strict programme de relance économique parrainé par le FMI.
Les échanges commerciaux entre l’Afrique et l’Egypte sont sur une courbe ascendante. Ils ont connu une hausse de 17% en comparaison avec la même période de l’année dernière. L’information a été fournie, ce 21 avril, par le ministre égyptien du Commerce et de l’industrie, Tarek Kabil, lors de l’inauguration de la septième édition du Salon international de l’industrie alimentaire au Moyen-Orient et en Afrique, au Caire.
En chiffres, cette embellie se traduit par l’augmentation des exportations égyptiennes vers l’Afrique qui ont atteint 901 millions de dollars au premier trimestre de cette année, par rapport aux 745 millions de dollars comptabilisés au cours de la même période de l’année dernière. «Renforcer les liens égypto-africains dans les domaines politique et économique est une priorité absolue du gouvernement égyptien», a déclaré le ministre, soulignant que l’Egypte soutient l’Afrique pour qu’elle retrouve sa position sur la carte économique mondiale.
La stratégie de diversification
L’Egypte est largement tributaire des exportations qui sont l’une de ses principales sources de revenu national et de devises. Le pays a relevé ses exportations non pétrolières d’environ 9%, qui ont dépassé les 21 milliards de dollars en 2017, selon les chiffres officiels fournis par le gouvernement égyptien au début de l’année 2017. Et le marché africain n’est pas le seul visé par le pays.
Le programme prévoit, entre autres mesures, un flottement de la monnaie locale, une cure d’austérité, la réduction des subventions à des secteurs clés comme l’énergie, ainsi que la hausse générale des taxes. Une réforme soutenue par le Fonds monétaire international qui a octroyé au Caire un prêt de 12 milliards de dollars, dont la moitié lui a déjà été versée.
Avec afrique.tribune