Manger de manière excessive de la viande cuite au barbecue augmenterait les risques du cancer du rein, selon les résultats d’une étude publiée dans la revue médicale Cancer.
Viande rouge, saucisses, elles sont si bonnes bien grillées au barbecue. Attention, ces aliments et ce mode de cuisson augmenteraient le risque de cancer du rein.
Les chercheurs de l’Université du Texas MD Anderson Cancer Center (Etats-Unis) ont analysé les habitudes alimentaires et le profil génétique de 659 patients diagnostiqués avec un cancer du rein et un groupe témoin de 699 participants.
Les conclusions de cette nouvelle étude (http://www.mdanderson.org/newsroom/news-releases/2015/increased-meat-consumption-kidney-cancer-risk.html) révèlent que le risque de cancer du rein est associé à la consommation de viande et aux composés liés à la cuisson.
En effet, les patients atteints de cancer du rein ont consommé plus de viande rouge comparé au groupe témoins. Les scientifiques ont observé que les composés de la cuisson se sont montrés bien responsables d’un effet cancérigène supplémentaire qui vient se combiner à celui de la consommation excessive de viande. « Le mécanisme cancérigène sous-jacent est principalement lié à la formation de deux substances cancérigènes à la cuisson, nommées PhIP pour (2-amino-1-méthyl-6-phényl-imidazo (4,5-b) pyridine) et MeIOx (pour amino-3,8-diméthylimidazo (4,5-f) quinoxaline) » explique la professeure en épidémiologie Xifeng Wu.
« Le rein est un organe actif sur le plan biochimique, chargé de filtrer de nombreuses toxines nocives de l’organisme, et donc particulièrement réceptif aux effets de l’apport alimentaire, dont les substances cancérigènes », rappelle la chercheuse.
Les recommandations de consommation de viande rouge
Pour notre santé et la santé de la planète, il faudrait consommer 80% d’aliments d’origine végétale et 20% d’origine animale. «En France 30 à 40% de notre alimentation sont d’origine animale, l’idéal serait de diviser par 2 cette quantité » rappelle Anthony Fardet, docteur en nutrition humaine. «Notre planète en sortirait gagnante aussi, car 50% des surfaces sont utilisées pour la nutrition animale ». Avec une limite de consommation individuelle de 500 g par semaine de viande hors volaille et gibier (c’est-à-dire : bœuf, porc, veau, mouton, chèvre, cheval), Anthony Fardet recommande également de réduire autant que possible la consommation de viande transformée, c’est-à-dire la viande fumée, salée, en saumure ou avec ajout de conservateurs et des charcuteries (saucisses, saucisson, jambon cuit ou cru, pâté, etc.).
avec topsante