Plusieurs dirigeants semblent sous le choc, après que les forces aériennes turques ont abattu un avion militaire russe à la frontière turco-syrienne, même si le bombardier n’avait pas violé l’espace aérien de la Turquie, d’après Moscou.
«La Turquie est officiellement entrée en guerre aux côtés de l’Etat islamique en abattant sur ordre d’Erdogan un avion russe qui participait aux opérations contre les terroristes islamistes en Syrie», a écrit sur sa page de Facebook Roberto Calderoli, membre dirigeant du parti italien Lega Nord. «Pourquoi est-ce que la Turquie est encore dans l’OTAN après ce qui s’est produit ?», se demande-t-il.
«Il y a des soupçons que la Turquie coopère d’une façon informelle avec l’Etat islamique. Etant donné que les forces aériennes russes luttent contre Daesh, cette attaque semble une mesure extrêmement radicale. Elle ne fera qu’aggraver la situation», a déclaré le président tchèque Milos Zeman suite à cet incident tragique.
L’ancien Premier ministre suédois Carl Bildt a précisé que d’abattre un avion était une «réaction dure pour une incursion». Selon les règles d’engagement suédoises, il aurait au moins fallu «tirer des coups de semonce» en pareilles circonstances, a-t-il ajouté.
Au vu de la tension ambiante, le président du Conseil européen Donald Tusk appelle le monde au calme. «En cette heure dangereuse après qu’un avion russe a été abattu, tout le monde devrait garder la tête froide et rester calme», a tweeté Donald Tusk.
Le porte-parole de l’ONU, Ahmad Fawzi, a estimé lors d’un point presse à Genève que cet incident, qui a poussé les forces turques à abattre un appareil russe, compliquerait l’effort antiterroriste en Syrie.
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, espère que la destruction du bombardier russe par la Turquie «ne nuira pas aux négociations sur la Syrie».
Le vice chancelier allemand, Sigmar Gabriel, a qualifié d’«imprévisible» les actions de l’armée turque après que ses appareils ont abattu un bombardier russe. «Cet incident montre pour la première fois que nous faisons face à un acteur qui est imprévisible, c’est la Turquie, et pas la Russie», a-t-il déclaré. Pour l’homme politique allemand, la Turquie «joue un rôle délicat dans le conflit syrien».
source: https://francais.rt.com/international/10950-reactions-internationales-su24