Ce 12 février 2019, les députés russes ont entamé l’examen en première lecture d’une loi visant à créer un « Internet souverain », indépendant du réseau mondial. L’infrastructure devrait garantir au pays, une autonomie de ses réseaux, en cas d’agression étrangère visant à déconnecter le pays du reste du monde. C’est donc une mesure préventive «au caractère belliqueux de la nouvelle stratégie américaine en matière de cybersécurité adoptée en septembre 2018 », indique l’agence de presse russe RosBiznesKonsalting.
Les autorités russes et les principaux fournisseurs d’accès à Internet du pays ont d’ailleurs prévu de déconnecter le pays d’Internet dans le cadre de l’expérimentation relative à ce réseau autonome. L’expérience qui est envisagée par le groupe de travail sur la sécurité de l’information, dirigé par Natalya Kaspersky, directrice de la société de cybersécurité InfoWatch et cofondatrice de l’entreprise d’ant-virus Kaspersky, a pour but de recueillir des informations sur la faisabilité du projet qui devrait être piloté par Roskomnadzor, l’organisme de surveillance des télécommunications en Russie.
Selon le texte de loi, les entreprises russes devraient mettre en place des moyens techniques pour rediriger tout le trafic Internet russe vers des points d’échange approuvés ou gérés par le gendarme télécoms. Ce dernier s’attèllera à vérifier que le trafic Internet russe demeure à l’intérieur du pays où il n’y a aucune chance qu’il se fasse intercepter.
Selon le site d’informations zdnet.fr, le gouvernement russe a déjà accepté de payer la facture pour la réalisation de l’Internet russe qui s’élève à plus de 20 milliards de roubles (269 millions d’euros). Le parlement pour sa part, a critiqué le projet de loi pour son coût élevé et pour les pouvoirs étendus qu’il va accorder à Roskomnadzor.
Avec agenceecofin