L’Ukraine ne reçoit plus de gaz de la Russie depuis ce mercredi 1er juillet. Faute d’accord sur le prix, l’opérateur ukrainien a annoncé la suspension immédiate de ses achats, et le fournisseur russe a confirmé l’arrêt de ses livraisons.
Pas de consensus sur le prix, pas de livraison de gaz. La Russie et l’Ukraine sont au moins d’accord sur ce point. Depuis l’année dernière, l’opérateur russe Gazprom exigeait de Kiev un paiement anticipé et des négociations trimestrielles sur les prix. En octobre dernier, à l’approche de l’hiver, un accord avait été conclu entre Kiev et Moscou grâce à la médiation européenne. Il avait été renouvelé in extremis en mars, mais il se terminait le 30 juin. Pendant des semaines, la Commission européenne a donc tenté de rapprocher les points de vue. Mais rien n’y a fait.
Le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak, estime qu’il ne peut pas descendre en dessous de 247,13 dollars les 1 000 mètres cubes, faute de quoi le gaz russe sera en dessous du prix du marché. Une politique que la Russie pratique pourtant, mais seulement pour les pays amis. Les Ukrainiens, de leur côté, voulaient un prix garanti pour toute la saison autour de 200 dollars les 1 000 mètres cubes. Kiev a donc décidé de rompre les négociations. Pour l’instant, le seul pays qui fournit du gaz à l’Ukraine est la Slovaquie. Les Russes pourraient en revanche continuer à livrer du gaz au Donbass. Mais la question du paiement se pose puisque Moscou estime que c’est à Kiev de payer.
pme pmi magazine avec RFI