La RDC a annoncé mardi 16 octobre avoir enfin mis sur pied le consortium international chargé de construire le méga-barrage du Grand Inga, sur le fleuve Congo. Une phase décisive pour ce projet qui devrait permettre d’éclairer le pays.
Ce n’est pas encore le premier coup de pioche, mais c’est la première bonne nouvelle depuis 2013, depuis que le projet du Grand Inga a été ressorti des cartons. Jusqu’à présent, la RDC peinait à mettre sur pied le consortium international chargé de construire cet immense barrage sur le fleuve Congo. En 2016, la Banque mondiale avait même suspendu son appui technique. Désormais l’horizon s’éclaircit.
Deux consortiums ont été retenus par les autorités congolaises : le premier est chinois et il est emmené par Three Gorges Corporation, le gestionnaire du barrage des Trois-Gorges, en Chine. Le second, Proinga, est européen et il a pour leader le groupe espagnol de BTP ACS.
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La rentabilité en question
Le consortium doit désormais peaufiner le projet et surtout soumettre aux autorités congolaises un plan de financement. Car le barrage d’une capacité potentielle 12 000 mégawatts est gigantesque. Il pèse près de 14 milliards de dollars.
C’est d’ailleurs la question de sa rentabilité qui pose question. De nombreux experts doutent de sa rentabilité, même si l’Afrique du Sud s’est engagée à acheter la moitié de la production électrique. Il fait aussi peser le risque d’un lourd endettement pour l’Etat congolais qui devrait mettre trois milliards de dollars dans la tirelire du consortium.
Reste que le Grand Inga est vital pour le développement de la RDC. C’est même l’un des projets prioritaires du Nepad (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) et de la Sadc, la communauté économique de l’Afrique australe.