La ministre nigériane des Ressources pétrolières, Diezani Alison-Madueke, est devenue la première femme nommée à la présidence tournante de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), dont la création remonte à 1960.
Les pays de l’Opep, réunis le 27 novembre à Vienne, ont élu la ministre nigériane des Ressources pétrolières, Diezani Alison-Madueke, à la présidence du cartel pour un an à compter du 1er janvier prochain, a indiqué le secrétariat général de l’organisation dans un communiqué. Elle est la première femme à assumer ce poste essentiellement honorifique, au sein d’une organisation toujours très largement masculine.
Plafond
Alors que les prix du pétrole brut ont chuté de plus de 30 % depuis juin, en raison d’une offre surabondante et d’une demande affaiblie, les pays de l’Opep devaient trancher entre une baisse de leur plafond de production collectif, figé depuis trois ans à 30 millions de barils par jour (près du tiers de l’offre pétrolière mondiale), ou un maintien éventuellement assorti d’un engagement à mieux respecter ce niveau.
Durant cette réunion, l’Opep a décidé de maintenir son plafond de production d’or noir, a annoncé le ministre koweïtien du Pétrole, Ali al-Omair, à l’issue de la réunion organisée à Vienne.
Le Venezuela, dont les finances sont exsangues et qui souffre particulièrement de l’effondrement des cours, avait mené ouvertement campagne en faveur d’une réduction de l’offre du cartel. Mais plusieurs pays du Golfe, Arabie saoudite en tête, avaient rejeté cette option, estimant que le marché finirait par se stabiliser tôt ou tard.
Opposition
Aussi, l’option prise à Vienne a provoqué des décisions tranchées au sein même de l’organisation. “L’Opep a pris une bonne décision”, a indiqué notamment le puissant ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, dont le pays était opposé à une réduction de la production du cartel. En revanche, le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Rafael Ramirez, qui militait pour une importante réduction, a quitté la réunion le visage fermé, et refusant de répondre à la presse.
Source : jeune afrique