Il n’y a pas que l’Indonésie qui convoite le marché africain pour vendre son huile de palme, la Malaisie fait de même. C’est ce qu’a souligné Abah Ofon, fondateur et stratégiste chez 3XG UK Consulting Limited lors d’un séminaire sur la filière qui se tient actuellement, organisée par la Malaysian Palm Oil Council (MPOC) et Bursa Malaysia.
Si, depuis 2011, l’Indonésie a ravi à la Malaisie la place de leader parmi les fournisseurs d’huile de palme à l’Afrique, Kuala Lumpur met les bouchées doubles pour remonter la pente. Les récentes statistiques ont montré une belle hausse des ventes alors que celles d’Indonésie baissent, a déclaré Abah Ofon.
Ainsi, les exportations malaisiennes d’huile de palme brute vers le continent africain devraient atteindre 9 millions de tonnes (Mt) cette année, contre 6 Mt en moyenne durant cette dernière décennie, a-t-il précisé. La consommation de cette huile ne cesse de croître sur le continent, notamment dans le secteur des produits alimentaires transformés. Les marchés africains à forte croissance sont notamment le Ghana, le Kenya, la Tanzanie, l’Ethiopie ou encore Djibouti.
“Alors que l’Afrique compte pour environ 12 à 13% de la consommation mondiale d’huile de palme brute, elle ne représente que 4 à 5% de la production mondiale et ceci présente une opportunité pour les acteurs africains comme pour les producteurs asiatiques qui cherchent à rentrer sur le marché africain”, a-t-il déclaré.
Une hausse de 4% de l’Afrique de l’Ouest
Ceci dit, pour atteindre les 9 Mt évoquées par le patron de 3XG, il y aura fort à faire. En effet, les chiffres du MPOC sur les quatre premiers mois de l’année révèlent une chute de 7,17% des exportations d’huile de palme de Malaisie vers l’Afrique. On constate (tableau ci-dessous) des chutes importantes chez les deux premiers clients africains de l’huile malaisienne, de l’ordre de 15% pour le Nigeria et de 23% du Mozambique.
Avec : commodafrica