Finalement, les vendanges françaises ont été plus abondantes que prévues. Alors que les prévisions évoquaient en septembre, une érosion de la production dans l’Hexagone en 2015, l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) table finalement, selon les chiffres publiés mercredi 28 octobre, sur une progression de 1 %. La très bonne récolte en Languedoc-Roussillon, première région viticole française, en augmentation de 7 %, ainsi qu’une hausse attendue dans le Bordelais, ont plus que compensé la moindre opulence en vallée du Rhône, en Bourgogne et dans le Beaujolais. Pas suffisant toutefois pour conserver le titre de premier producteur mondial de vin, repris cette année par l’Italie.
La roulette russe de la météo fait et défait les règnes. Cette année, les cieux ont été favorables aux vignes transalpines. Selon l’OIV, la production viticole italienne affiche une hausse de 10 % à 48,8 millions d’hectolitres. Un fort rebond, après, il est vrai, des vendanges 2014 maigrelettes. De quoi dépasser d’une courte tête la France qui totalise 47,3 millions d’hectolitres. Suit l’Espagne, en retrait cette année de 4 % à 36,6 millions d’hectolitres.
Les Etats-Unis quatrième
Ces performances du trio de tête du classement mondial confortent la domination européenne. Ces trois pays représentent à, eux seuls, 48 % de la production mondiale, estimée cette année par l’OIV à 275,6 millions d’hectolitres, en progression de 2 %. Pas de risque de pénurie donc, alors que la consommation mondiale devrait osciller entre 235,7 et 248,8 millions d’hectolitres.
Parmi les autres pays gagnants en 2015, les Etats-Unis se distinguent. Le quatrième producteur mondial progresse de 1 % à 22,1 millions d’hectolitres. Mais la palme de la hausse est décrochée par le Chili, avec un bond de 23 %, à 12,8 millions d’hectolitres, talonnant le numéro cinq mondial l’Argentine en repli de 12 % à 13,35 millions d’hectolitres. La Chine reste au huitième rang mondial, avec une production estimée par l’OIV, à 11,17 millions d’hectolitres, sachant que la situation réelle de ce pays est difficile à évaluer.
La France conserve toutefois une couronne, celle de premier producteur mondial de vins rosés. Avec un tiers des volumes totaux, soit 7,6 millions d’hectolitres, elle devance cette fois l’Espagne (5,5 millions d’hectolitres) et les Etats-Unis (3,5 millions d’hectolitres). L’Italie avec 2,5 millions d’hectolitres ne se classant qu’en quatrième position.
avec lemonde