Codeur à l’âge de 8 ans, vendeur de montres à 16, cet autodidacte a créé de nombreuses start-up avant de s’imposer dans la Silicon Valley chez Paypal et devenir en 2015 “le second cerveau” de Mark Zuckerberg.
Il est sans doute le Français le plus puissant de la Silicon Valley. Pourtant David Marcus, 46 ans cette année, reste relativement inconnu auprès du grand public qui utilise en masse les services que ce Parisien qui a grandi en Suisse a dirigé. Paypal, Messenger et bientôt Libra, la crypto-monnaie que Facebook s’apprête à lancer, voilà le tableau de chasse impressionnant de David Marcus. Qui est ce quasi-autodidacte qui a tapé dans l’oeil de Mark Zuckerberg au point de lui confier les projets les plus ambitieux de sa société. Retour sur le parcours de David Marcus en 8 anecdotes.
Il apprend à 8 ans à coder tout seul
Né en 1973 à Paris d’un père roumain banquier et dune mère iranienne, David Marcus se passionne très tôt pour l’informatique. Mais à 8 ans au début des années 80, un âge où l’on apprend plutôt à allumer un ordinateur et insérer une disquette, lui s’initie au code tout seul pour développer ses premiers petits programmes.
A 16 ans il revend des montres Swatch
Alors qu’il a 10 ans, ses parents déménagent en Suisse. C’est là qu’il commence à s’intéresser aux montres. A l’âge de 16 ans, il crée même un petite entreprise de revente de montres Swatch d’occasion.
A 20 ans, il quitte la fac pour travailler dans la banque
Pas de longues études pour le Français. À 20 ans, il arrête la fac pour des raisons personnelles et commence à travailler dans la banque comme son père. Un job qu’il quittera au bout d’un an à peine pour créer sa première start-up.
Les SMS payants de la Nouvelle Star c’était lui
Après avoir créé à 23 ans GTN Telecom, un opérateur de téléphone fixe en Suisse, David Marcus veut se lancer dans la reconnaissance vocale à la Siri. Mais la technologie n’est pas au point et il réoriente sa nouvelle société Echovox vers le SMS Premium. C’est elle qui aura en charge des SMS payants pour des émissions où l’on demande aux téléspectateurs de voter comme La Nouvelle Star sur M6 par exemple.
Le smartphone l’amène sur la voie du paiement mobile
Avec l’arrivée du smartphone en 2008, David Marcus comprend que son business du SMS payant n’a pas un grand avenir. Il fonde alors Zong, une start-up qui commercialise une plateforme de paiement depuis son mobile. Les utilisateurs s’en servent pour des petits paiements sur les réseaux sociaux (dont Facebook) ou dans les jeux en ligne. Le montant est débité par l’opérateur mobile. La société fait un carton et est rachetée 240 millions de dollars en 2011 par eBay qui l’intègre à Paypal.
Il devient président de Paypal
Installé dans la Silicon Valley depuis 2008, Marcus profite du rachat de sa société Zong pour s’imposer comme vice-président chez Paypal avant d’en prendre rapidement la présidence. Il dirige alors 15.000 personnes. C’est à ce titre qui tape dans l’oeil d’un certain Mark Zuckerberg.
Le patron de Facebook l’invite à dîner
En 2014, David Marcus reçoit un coup de fil de Mark Zuckerberg. Le Français pense que c’est pour un partenariat commercial mais le fondateur de Facebook lui propose en fait de prendre la tête d’une petite équipe en interne: celle qui va lancer Messenger. David Marcus qui pense avoir fait le tour de la question chez Paypal renoncer à son armée de 15.000 personne et va diriger cette petite équipe qui va lancer la messagerie de Facebook. En 2019, Messenger est la messagerie instantanée la plus utilisée dans les pays occidentaux. Chaque mois plus de 20 milliards de messages sont envoyés entre particuliers ou entreprises.
Il lance la crypto-monnaie de Facebook
Impliqué dans la communauté des crypto-monnaies, David Marcus entre au board d’une plateforme d’achat de ces monnaies alternatives basées sur la technologie de la blockchain. Zuckerberg se passionne pour cette technologie et veut lancer sa propre “crypto” pour les 2,3 milliards d’utilisateurs de Facebook. C’est logiquement qu’il nomme David Marcus devenu son bras droit et qui a une grande expérience dans le paiement en ligne. Le Français constitue une équipe de 50 personnes qui développe le Libra. Lancement prévu en 2020.