Le cacao est en bonne place parmi les priorités de la ministre de l’Agriculture du Liberia, Jeanine M. Cooper. Jeudi dernier, au cours d’une journée ayant pour objectif de relancer la filière, elle s’est engagée à transformer la filière afin de renforcer la petite agriculture mais aussi les “agripreneurs” ce qui permettra aussi de protéger la forêt.
La première chose à faire est de réactiver la plateforme nationale publique-privée du secteur cacao (National Cocoa Sector Public-Private Platform NC3P) qui a été créée en 2019 dans le cadre du Programme 1 de l’amélioration du secteur cacao du Liberia (LISCIP, une initiative sur 4 ans financée par l’Union européenne et mise en œuvre entre autres par Solidaridad West Africa.
Au cours de cette dernière année, la plateforme a mis en œuvre un certain nombre d’initiatives en matière de formation, notamment en faisant des propositions de réglementation et en facilitant le réseautage et les débats entre acteurs de la filière, a-t-elle rappelé selon The Daily Observer. Elle entend aussi faciliter la présence d’acteurs Libérians lors d’évènements internationaux liés au cacao. Dans ce cadre, la NC3P s’est structurée avec des comités sectoriels et techniques.
Toutefois, la plateforme manque de dynamisme. On est encore loin de la relance souhaitée en terme de production et la coordination au sein de la filière demeure un défi. La production annuelle moyenne est de 9 500 tonnes (t) avec un rendement moyen de 150 à 200 kg/ha contre 550 à 700 kg en Côte d’Ivoire et au Ghana, les cacaoyers étant vieux avec un verger qui date des années 70.
Avec : commodafrica