Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé le 17 décembre à Washington, les entretiens annuels avec la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) qui regroupe le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.
Au terme des entretiens, le FMI estime qu’à moyen terme, il est prévu que la situation économique et financière s’améliore de manière progressive dans la sous-région. « Des réformes visant à améliorer le climat des affaires et la gouvernance, ainsi qu’à renforcer le secteur financier, conjuguées à un desserrement du frein exercé par l’ajustement budgétaire et au remboursement des arriérés de l’État, contribueraient à la reprise progressive de la croissance hors pétrole, qui s’établirait à 4,5% d’ici 2021.», indique le FMI. Ces perspectives sont à la hausse lorsqu’on relève que le FMI prévoit que la croissance hors secteur pétrolier de la Cemac devrait tomber en 2018 à 1,0 %, contre 2,6 % en 2017.
Par ailleurs, le solde budgétaire global (à l’exclusion des dons) serait proche de l’équilibre à compter de 2019, en raison d’une nouvelle réduction du déficit primaire hors pétrole. La dette publique baisserait sensiblement, de près de 50 % du PIB à la fin de l’année 2018 à moins de 44 % du PIB d’ici la fin de 2020. Aussi, une nouvelle baisse du déficit des transactions courantes, à environ 1½ % du PIB en 2018-20 (contre 4 % du PIB en 2017), contribuerait à une accumulation progressive de réserves, la couverture des réserves atteignant près de quatre mois d’importations d’ici 2020.
Ces perspectives, indiquent le FMI, reposent sur la mise en œuvre intégrale par les pays membres de la Cemac et les institutions régionales, des engagements qu’ils ont pris en matière de politique économique et de réforme afin de rétablir la stabilité extérieure de la région.
Avec agenceecofin