C’est la plus faible performance enregistrée par l’économie nigériane depuis plusieurs années.
Le PIB du Nigeria a crû de 2,35 % sur un an durant le deuxième trimestre 2015. C’est le plus faible taux de croissance trimestrielle enregistré par la première économie du continent depuis plusieurs années. L’an dernier à la même période l’économie nigériane était en progression de 6,54 %. Durant les trois premiers mois de 2015, cette croissance était de 3,96 %.
Dans son rapport, publié le 25 août, le National Bureau of Statistics, l’office statistique du Nigeria, note que durant le deuxième trimestre de cette année, la production pétrolière du pays a reculé de -5,9 % par rapport au premier trimestre à 2,05 millions de barils par jour. C’est 7,3 % de moins que le niveau enregistré entre avril et juin 2014. Par conséquent, la contribution de l’industrie pétrolière au PIB du Nigeria a chuté à 9,80 % au deuxième trimestre 2015, soit 96 points de base de moins que l’an dernier et 65 points de base de moins que durant les trois premiers mois de l’année.
Secteurs
« La croissance du secteur non-pétrolier a été tirée principalement par le commerce, la production végétale, la construction et les télécommunications », explique le NBS dans son rapport. Au deuxième trimestre 2015, le secteur non-pétrolier, qui représente près des neuf dixièmes de l’économie nigériane, depuis la révision statistique d’avril 2014, a crû de 3,46 % sur un an, contre 5,59 % au premier trimestre et 6,71 % durant le deuxième trimestre 2014.
Le secteur agricole a crû de 3,49 % entre avril et juin 2015, contre 4,7 % durant le premier trimestre. La finance et les assurances (+6,41 %) , le transport (+4,84 %), la construction (+6,42 %) et le commerce (+5,07 %) ont également enregistré des performances solides au deuxième trimestre.
Le secteur minier a lui reculé de -6,62 % au cours du deuxième trimestre 2015, loin de la hausse de près de 5 % enregistrée durant la même période l’an dernier, mais un peu mieux que le recul de -5,33 % au premier trimestre de cette année. L’industrie manufacturière a elle aussi durement accusé le coup, avec un recul de -3.82 % (contre +14 % au deuxième trimestre 2014), en raison notamment du « net recul de l’industrie du raffinage [affectée par le conflit entre les importateurs et le gouvernement], suivi de la baisse de l’alimentation et des boissons ainsi que du tabac », note le NBS.
Avec jeuneafrique